Test du jeu de cartes Cult Following: The One True Game

Passé par une campagne de financement participatif, Cult Following: The One True Game de Bravely Told Games (Tom Bauslaugh et Trevor Bradley) est désormais disponible pour tout le monde, peu importe son culte comme vous allez le comprendre.

Son titre Cult Following: The One True Game évoque tout bonnement les cultes religieux, suivis bêtement par des gens n’ayant apparemment aucune personnalité, alors que le jeu propose justement d’en avoir énormément. On aura ainsi l’occasion au cours d’une partie de créer ses propres cultes, tous plus hallucinants et stupides les uns que les autres, afin de rameuter le maximum d’adhérent(e)s vers nous.

Il s’avérera compliqué de déployer un culte aussi ridicule que ceux que l’on connait dans la vraie vie, néanmoins c’est ce que l’on tentera d’atteindre, puisque l’on demande à chaque tour aux maitre(sse)s de cultes d’inventer des règles correspondant à ceux-ci, tout en suivant les thèmes des cartes tirées. Il s’agira évidemment d’oser et faire preuve d’une imagination débordante. Partir dans des élucubrations toutes plus abracadabrantesques, avec toutefois un soupçon de réalisme, ayant de quoi posséder davantage de chances d’accrocher les deux recrues nécessaires à chaque manche afin de la remporter.

Cult Following: The one True Game

Pas de duel avec Cult Following: The One True Game comme vous vous en doutez étant donné ce que l’on vous a déjà confié à son propos. On pourra donc s’y lancer au moins à trois, chaque tour en voyant deux devenir des gourous, tandis que l’autre est la recrue potentielle que s’arracheront les 2 « cultists ». Si vous êtes davantage, aucun problème, au contraire même puisque le jeu prend une dimension encore plus intéressante si le potentiel numérique est grandement présent. Cela élargissant les idées concernant les cultes, ainsi que le panel de chaire fraîche sur lequel se jetteront les inventeuses/eurs de ceux-ci. Dans ce genre de cas, on pourra les passer de 2 à 3 pour chaque manche, en tournant à chaque fois que l’une se termine. Cependant, si certain(e)s n’ont pas envie d’expérimenter ce rôle, elles/ils pourront sans aucun problème rester des recrues potentielles jusqu’au terme de la partie.

D’ailleurs ce dernier peut très bien ne pas exister, on pourra attendre d’arriver jusqu’à l’heure fatidique où l’on ne sera plus assez, voire atteindre l’épuisement des cartes si l’on décide de ne pas les remettre dans le tas et de compter le nombre de recrues de chacun(e)… Tout est adaptable afin de déterminer la conclusion, mais également dans la manière d’appréhender le système de jeu. On nous propose même directement plusieurs variantes, comme la coopération ou changer la quantité de cartes jouées durant un tour. Et l’on peut évidemment là aussi soumettre nos propres règles avant une partie.

On se réfèrera tout de même au principe initial afin d’éviter les soucis au début. Ainsi chaque fondatrice/eur de cultes prendra cinq cartes « sign » à chaque tour, toutes possédant deux idées fondatrices qu’il s’agira de développer. Trois doivent être conservées en ce but, avec une idée de chacune qu’il faudra mettre en scène. Une fois un discours entendu, les auditrices/eurs tireront toutes et tous une carte question. Chaque interrogation, lue telle quelle ou théâtralisée, amenant une réponse de la ou du gourou. Le culte ayant davantage convaincu une personne de par sa crédibilité, sa drôlerie, les deux ou via n’importe quel autre biais, bénéficiera de sa carte question en guise de recrue.

Cult Following: The one True Game

Les cartes s’avèrent très épurées, avec essentiellement du texte. On retrouve pour décorer les symboles de Cult Following:  The One True Game, à savoir les moutons et le gourou, se situant dans les coins selon le type de chacune. Elles sont principalement blanches, renforçant ainsi cette sensation graphique épurée, avec les écrits et dessins en violet, ces deux couleurs restant les codes visuels établis sur l’intégralité du jeu. La boite annonçait donc la couleur, justement celle-ci est au final l’objet impactant le plus notre esprit par son recto dont l’on adore l’œuvre de Debra Reid ! Cette ou ce chef de culte guidant ses disciples vers le vide, la scène des moutons de Panurge y possède un rendu très stylisé et accrocheur, avec une grande finesse dans le trait.

La boite est de taille très respectable, on sent l’envie de ne pas abimer les cartes par un paquet les compressant bien qu’il reviendrait moins cher. Elle s’avère solide, la protection est donc assurée et le transport pratique aussi. Celle-ci étant semblable aux extensions ou versions allégées des jeux de trivia, à peu près tout le monde arrivant ainsi à imaginer ses particularités. Le plastique des cartes s’avère lui résistant comme l’on adore, ceci non sans souplesse, et l’on apprécie la présence du livret concernant les règles, sachant les rendre compréhensibles rapidement de par sa manière de faire.

Cult Following: The one True Game

Conclusion

Extrêmement drôle, du moins selon les personnes y jouant car il s’agira d’être imaginatives/ifs mais il nous y pousse bien, Cult Following:  The one True Game va théâtraliser nos moments ludiques et les rendre hilarants certes, mais ceci sans aucune limite, sinon celle de l’esprit de certain(e)s. Le nouveau culte des jeux de société ?