Ce sont de véritables guides de la B.D. que l’on retrouve derrière cette nouvelle série, au scénario Christophe Cazenove et Jérôme Derache, Cécile (Brosseau) au dessin et Annelise Sauvêtre à la couleur. Bamboo Édition prenant le parti avec Amy pour la vie T1, de dévoiler un monde peu abordé. Malheureusement pour de mauvaises raisons, puisque simplement la quasi totalité de la population ne veut voir, entendre ou lire quoi que ce soit sur des handicaps, limite par crainte de l’attraper même via un livre. Ce dernier changera-t-il des comportements, à l’instar de celui de Kita ?
Attention les nantais.es qui nous suivent, on ne parle de Waldemar « Voldemort » Kita ! Mais de Kita, le toutou vedette de l’ouvrage, aux côtés de l’adolescente Amy. Déficiente visuelle, celle-ci aura la chance de voir son ami le chien, être formé pour une telle situation. Même si vous constaterez qu’il reste un voile nébuleux sur le déroulement, par le biais d’un humour délirant. Toutefois, celui-ci n’entrave l’identité découverte proche de, voire reflétant complètement la réalité, les difficultés… Et de l’incroyable capacité des canidés, à faire plus qu’aider les personnes.
La bande dessinée nous le démontre à travers moult évènements du quotidien. D’autres moins courants, mais qui en réalité se retranscrivent par de multiples voies toute l’année. Vous comprendrez à quelle scène on fait allusion. Songez un peu, simplement ramasser un objet, sortir de chez soi, traverser la rue, ne pas se faire écraser ou bousculer des gens… Déjà qu’en voyant au top on a bien du mal. Alors si on ne distingue que peu ou pas du tout, cela devient impossible. Et le moral en prend un sacré coup, en n’osant plus faire quoi que ce soit… Alors que désormais tout évolue, y compris par le lien social avec quiconque plus aisé.
Grâce à lui, on les suit dans leurs aventures parfois trépidantes au fil de la ville, pour quelque chose vous paraissant simple dans votre vie. Même si l’énergie de l’ado, a parfois de quoi épuiser Kita. Ses expressions, notamment du regard, sont très évocatrices, on s’en amuse énormément !
Cependant, le duo se transforme souvent en trio avec Louka, qui vient d’arriver dans le coin. Une amitié se crée rapidement et via le garçon et ses réflexions, on en apprend directement dans l’histoire sur les tracas de la jeune fille. Mais également sa joie ou encore des spécificités sur notre grand poilu. Reste à savoir si on évoque Kita ou Gilles, l’éducateur canin. D’ailleurs l’adolescent nous instruira davantage, avec des fiches pédagogiques entre certaines séquences scénarisées.
Conclusion
Aussi informative, que drôle, plutôt que de rester dans l’ignorance, souvent empreinte de méchanceté, laissez Amy pour la vie T1 vous guider vers l’apprentissage et l’amusement, pour mieux agir à l’avenir dans la réalité.