Traversons l’espace-temps, avec cette sortie chez La Volte d’une version retravaillée, une soixantaine d’année après, par son même auteur. Le Ressac de l’espace de Philippe Curval, avait apparemment marqué lors de sa première époque (ndla : pas là pour vérifier), en sera-t-il de même maintenant ?
Les Txalqs risquent l’extinction ! Commencer ainsi vous donne plus que jamais le ton. Car quand un peuple en arrive à cette extrémité, tout peut sembler permis. Quitte à devenir un véritable envahisseurs. Et non juste chercher un lieu moins rude, pour y établir sa vie, sans nuire à autrui. Ces entités de l’espace ont effectivement besoin d’autres entités, aux capacités physiques supérieures aux leurs. Car si psychologiquement et psychiquement elles s’avèrent particulièrement évoluées, leur petit corps et leurs faibles tentacules, ont bien du mal avec les efforts physiques. Et leur taille n’aide pas, pour faire à peu près tout.
Jusqu’ici, la survie réussie grâce à la servitude d’autres espèces, que les Txalqs ont su contrôler mentalement. Une capacité qui sera indispensable à Linxel, ultime membre de la cellule mère, à qui il reste une chance de voir prospérer sa race. Encore s’agit-il de dénicher un lieu propice. Et dont les autochtones ne seraient pas assez fort.e.s pour lui résister. Afin de procréer et que rapidement, une nouvelle population se forme. On vous le donne dans le mille, la Terre ne semble pas mal ! Bien qu’elle et sa population aux classes clairement déterminées, ne soient au top.
Néanmoins dans son but, ce fameux Ressac proclamera qu’il désire créer une harmonie avec elles et eux. Et non les dominer tel.le.s des esclaves. Mais par cette symbiose, les faire se sentir mieux. Alors qu’actuellement, la situation n’est pas à la fête. De nombreuses étapes auront lieu, de sa découverte dans l’espace, aux études autour de son cas et les questions déjà posées par les scientifiques et autres explorateurs. Avant la course poursuite, découlant de sa fuite. D’autres séquences nous plongeront dans cette sensation haletante de SF, emplie de suspense et d’action. On conservera quand même du mystère sur ce qui s’y déroulera, puisqu’on y retrouvera du mouvement au propre, comme au figuré, durant les séquences suivantes.
Celles-ci qui pousseront les terrien.ne.s à s’interroger d’autant plus. Si déjà une partie est prête à se laisser tenter, sûrement pour échapper à leur triste sort actuel, d’autres pensent plutôt qu’il s’agit de succomber. Les autres songes surgiront alors. Vaut-il mieux lutter ? Partir ailleurs et s’installer pour une nouvelle vie ?
Conclusion
Le Ressac de l’espace nous permet de parcourir les tréfonds d’une humanité, loin d’être différente de l’actuelle. Les féru.e.s de science-fiction y trouveront aisément leur compte, mais amplement au-delà, ce sont les questionnements, sans se palucher intellectuellement, qui offrent à l’ouvrage une dimension profonde, sentimentale et humaine. Si ce dernier terme signifie vraiment ce que sa définition peut bien raconter.