Chronique bande dessinée Angelot du Lac

Une trentaine d’années après la sortie des épisodes toutefois colorés par Nicole, épouse d’Yvan Pommaux l’auteur et dessinateur de la B.D., Angelot du Lac voit son idée originelle en noir et blanc, sortir dans une version intégrale et luxueuse chez Bayard. Le temps a-t-il eu une emprise sur l’ouvrage ?

Angelot du Lac

Durant la guerre de Cent Ans, survivre pour n’importe quel quidam était au moins aussi dur, voire davantage qu’aujourd’hui. Sauf si à la rigueur vous vous engagiez comme soldats, moines, voire moines soldats et on en croisera ici. Néanmoins point de cela avec la bande qui recueillera le garçon encore bébé. Coline qui le prendra particulièrement sous son aile, le prénommera Angelot. Pour la suite de son nom, on vous laisse la surprise. Aux côtés de cette bande, la vie est dure, mais pleine de camaraderie. Une vraie famille ! Toutefois les évènements les verront se séparer, alors qu’entretemps il aura déjà bien grandi.

Plusieurs atours et atouts sont désormais siens, grâce à l’apprentissage auprès de ses ex-compagnon.ne.s, qu’il n’a de cesse de rechercher. Comme sa capacité à user d’une fronde ou encore ses agiles mouvements. Son périple lui fera vivre de grandes péripéties, tout autant que de profondes difficultés. Avec cependant la joie de rencontres, dignes de nouvelles et nouveaux membres de sa maintenant immense famille. Tel le comte de Forez, un véritable père pour lui. Agnès, fille de riche famille d’à peu près son âge avec qui la piquante relation évoluera. Ou encore Jehan de Meudon. L’original tonton un peu pénible, à la passion théâtrale et qui l’est tout autant théâtral dans sa manière de s’exprimer, n’ayant d’ailleurs de cesse.

Mais notre favorite reste une amie féline. Malgré toutes ces nouvelles connaissances, il perdure bille en tête pour revenir vers sa première bande. Bien qu’il ignore si qui que ce soit est encore en vie. Nous l’évoquions, on retrouve dans cet album les 3 tomes : Le Temps des loups, Le Secret de la caravane et Les Frères vengeurs. L’ensemble en noir et blanc comme désiré au départ et prouvant qu’une telle aventure fonctionne tout aussi bien sans couleurs. Ce n’est pas là que se situe son cœur.

Conclusion

Entre drame et humour, l’épopée d’Angelot du Lac qu’on voit évoluer au fil des âges, n’a pris une ride. Surtout pas non plus avec son passage/retour en noir et blanc.