Quel premier pan de titre tellement parlant pour le milieu politique, que nous délivre Éléments de langage – Cacophonie en francophonie (La Boîte à Bulles). Où Bertin Leblanc nous conte son expérience, sous les traits de crayons de Paul Gros.
Bertin Leblanc, comme vous l’aurez compris, sera le personnage qu’on suivra. Plus précisément, des prémices de sa prise du poste de porte-parole de la Francophonie, qu’on vient de lui proposer, et jusqu’à son terme. Le situant aux côtés de la remuante Michaëlle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie. On découvrira ses péripéties à travers le monde, avec des points précis de sa fonction. Demandant de rester sur le qui-vive. Et à la fois d’anticiper tout retour négatif, en usant et appuyant sur des éléments de langage. Par rapport à un discours lors d’un grand évènement, une réaction à une polémique… Mais aussi résumer des heures de palabres, en quelques caractères Twitter.
Tout en faisant avec les médias, plus ou moins objectifs. Et même si pour lui et l’équipe globale, certains leur paraissent vraiment mal intentionnés, il s’avère tout à fait normal de mettre en avant des affaires d’argent public gaspillé par une politicienne. Même si tout est loin d’être vrai sur certains cas, que les mots sont tournés de manière à guider l’opinion publique… Et une communication mal gérée derrière, ne serait-ce qu’avec un terme symbolique sortant du lot, pourrait faire effet boule de neige.
Et cela alourdira effectivement l’addition collée à Michaëlle Jean. Car en plus de ne pas rester bien sage, en ne remuant pas trop les choses, on lui reprochera son activisme. Elle, désirant continuer à relancer les liens de cette Francophonie, mais également les actes dans chaque pays concerné. Voire les autres en tant qu’amis. Sortant des sentiers trop battus par les politiques, ne s’aventurant là où il y a des problèmes. Comme les femmes violées, laissées à l’écart à l’hôpital pour éviter d’être montrées. Ou encore un village où les gens ont avant tout trop faim.
Cependant, comme nous le soulignions, il y a de quoi se dire que ces actions pourtant terriblement humaines, agacent beaucoup de monde. Et en ne s’y mettant forcément en scène comme d’autres. Enfin quand elle ne laisse la parole à personne par contre, il y a redire. Justin Trudeau, le Premier ministre canadien,en sait quelque chose. De même pour le fraîchement élu président de la France, Emmanuel Macron. Ce dernier à qui Paul Gros a dessiné un râtelier faisant pâlir d’envie les méchant.e.s de tous les comics ! Toutefois, il ne seront les seuls dans ce cas.
On en remarquera bien des pires, puisqu’en politique, c’est comme tous les milieux : il n’y a d’amitié qui tienne. Et les connaissances de longue date envers qui elle croyait, verront bien sûr leur intérêt passer avant tout. Néanmoins, on n’en révèlera davantage, si vous ne savez le fin mot de l’histoire. D’ailleurs, évitez le résumé, il vous dévoilerait tout.
Conclusion
Le champ de bataille politique fait peur, même s’il n’étonne. Ce n’est le peuple en souffrance que la large majorité, surtout quand elle détient le pouvoir, veut aider, mais elle-même. Éléments de langage – Cacophonie en francophonie le démontre à sa façon, avec également humour et cynisme, pas de l’ennuyeuse politique, mais aussi d’humanité.