Chronique bande dessinée Overwatch – Tracer – London Calling

Avec un tel titre, on s’attend forcément à du gros clash durant Overwatch – Tracer – London Calling (Mana Books, originellement chez Dark Horse Comics), de Mariko Tamaki (scénario) et Babs Tarr (dessin) ! Et on peut dire que ce comics annexe au jeu vidéo de Blizzard Entertainment, s’attèlera à clasher à plusieurs étages.

Overwatch – Tracer - London Calling

D’ailleurs pour les accros du JV, soulignons que cette B.D. se déroule 5 ans après la dissolution d’Overwatch. Une fin dont ne se remet Tracer, ayant envie de revoir les autres. Et de mener ensemble leur lutte contre les maux de la société. Enfin Tracer… Plutôt Lena Oxton, de son nom civil. Car loin de ces activités, elle se retrouve dans une vie censée être plus classique, aux côtés d’Emily quand à la maison. Cependant, elle ne peut à la fois se contenter d’un quotidien londonien monotone et laisser les injustices et autres problèmes, sans s’en occuper. Même si on lui fera bien comprendre qu’elle ne devrait s’en mêler.

Mais alors qu’elle traque justement une personne venant de voler, elle découvre qu’il s’agit d’une omniaque, Iggy. Leurs goûts musicaux en commun les font vite se rapprocher. Si bien que cette rencontre fortuite, lui fait découvrir l’univers de profonde misère dans laquelle elle et ses semblables survivent. Une insalubrité souterraine, en plus de nécessiter d’appareils électroniques particuliers, sans en avoir les moyens.

Bien que la jeune femme, ainsi qu’Iggy et plusieurs de ses ami.e.s pensent qu’effectivement les omniaques et humain.e.s doivent vivre ensemble et non s’opposer, tout le monde n’est pas de cet avis. La confiance envers l’héroïne n’est par conséquent pas partagée par tout le monde. Ce qui se comprend, de par la souffrance dans laquelle se trouvent les omniaques, à cause « d’humain.e.s » ne méritant cette appellation. Qui d’ailleurs agissent de la même manière avec la majorité du monde.

Overwatch – Tracer - London Calling
Cette folie xénophobe doit être combattue. Mais il se pourrait que des protagonistes et évènements, dissimulent certains objectifs tenus par d’autres personnages. Ceux se cachant derrière ce marasme. Tracer et les autres réussiront-elles et ils à démêler ces intrigues ? Tant au niveau des sentiments, que sur le terrain au sein d’une action dynamique.

Ce dynamisme qu’on retrouve totalement dans la touche visuelle de Babs Tarr et son assistante Heather Danforth, ainsi que le lettrage de Deron Bennet. Sans oublier les couleurs de Rachael Cohen, quand le besoin s’en fait sentir. Car lors des scènes de comédie posées, elles s’avèrent assez douces. Mais deviennent très inquiétantes dans le monde souterrain ou encore à l’approche d’un évènement, n’annonçant rien de bon. Une alchimie pleinement ressentie sur la couverture d’Hunter Clark. D’ailleurs en l’évoquant, suite à l’histoire on découvre des jaquettes alternatives. Avec la présence de Zoe Thorogood, Jen Bartel, Bengal, GGDG, Sanford Greene et Babs Tarr.

Conclusion

L’explosivité du jeu de tir se ressent au cours d’Overwatch – Tracer – London Calling, mais surtout cette bande dessinée dépeint d’ignobles contextes sociaux en corrélation avec notre réalité. Jouant davantage sur l’émotion et, souhaitons-le, tracera et visera juste dans votre cœur et votre esprit, pour ne figurer dans la véritable vie du côté des racistes.