Chronique comics Magic The Gathering T1

Un nouveau label comics coule désormais dans les veines d’Editis : Black River ! Cette collection dirigée par David Guélou, propose dès ses premières sorties, des genres très différents. Avec, pas seulement mais notamment, des licences fortes. Comme via ce prolongement de l’univers du jeu de cartes de Wizards of the Coast/Hasbro, Magic The Gathering T1. Écrit par Jed MacKay, avec au dessin Ig Guara Barros, colorisé par Arianna Consonni (Arancia Studio), sur une couverture de Matteo Scalera aux couleurs de Moreno Dinisio. Traduit par Xavier Hanart et au lettrage pour cette édition française de Christophe Semal.

Magic The Gathering T1

Avant tout, relevons le désir de ce comic book de ne s’adresser uniquement aux esthètes de la licence. Si vous n’y connaissez rien à Magic et n’avez aucune intention de toucher au JCC, aucun souci. Car il s’agit du cas de pléthore d’entre vous, ne serait-ce que par manque de temps pour s’investir dans un tel divertissement. Ou parce que vous n’êtes porté.e.s sur les jeux de duel… Tout en ayant une appétence pour la fantasy. Et par conséquent, potentiellement pour un tel ouvrage.

Ainsi, tout au long de son récit, Magic The Gathering T1 vous confiera énormément d’informations ici et là au sein même de la B.D. ! Tant pour la présentation de quantité de personnages, avec les multiples factions qui en découlent, les particularités de ces dernières, les pouvoirs, les lieux… En vue de ne perdre quiconque.

Toutefois, afin sûrement que les plus aguerri.e.s ne se sentent trop en terrain de débutant.e.s, le développement se fait fluide à chaque fois. Le scénario et l’action avancent sans mal. Et ces détails indispensables à qui n’en sait que peu ou prou sur la franchise, n’entravent rien. Tant ils restent rapides et bien implémentés.

De quoi rapidement comprendre que Ravnica s’avère la plus fantastique des cités au sein du multivers Magic. Et si la dizaine de guildes sait s’y respecter et chacune tenir ses engagements, pas forcément tous de bons tons mais primordiaux, pour que tout se déroule sans accro, l’équilibre semble maintenant fragilisé.

Fatalement, à partir du moment où trois maîtres de différentes guildes ont subi des offensives de grande envergure. Quel est le secret derrière celles-ci ? Qui plus est, une des répercussions a projeté l’un des leurs dans une mystérieuse léthargie. Soit plusieurs secrets sur lesquels faire la lumière, attendent la triplette. Ces Planewalkers qui peuvent se transporter à travers les réalités avec une immense facilité. Une méthode pratique pour nous faire voyager dans ce monde à voies multiples de Magic. Même parfois pour juste un instant, en enchaînant des paysages variés et situations très distinctes. Un régal où Ig Guara Barros et Arianna Consonni passent du tout au tout au niveau des ambiances.

En parlant d’ambiance, malgré la tension des évènements, le périple semé d’embûches qui nous en enseignera davantage sur l’univers et son bestiaire, possèdera parallèlement un ton léger. Les blagues pouvant fuser aussi vite que les éclairs d’énergie. Ce qui n’empêche pas l’atmosphère de devenir de plus en plus pesante, au fil de l’avancée du mystère. Avec quelques indices paraissant terrifier beaucoup de personnes, malgré leur supposée stature.

Une galerie conclura la bande dessinée, avec comme artistes : Junggeun Yoon, InHyuk Lee, Kael Ngu, Derrick Chew, Mie Del Mundo, Taurin Clarke, Jenny Frison, Qistina Khalidah, Ario Anindito, Nicola Righi, Christian Ward, Matteo Scalera et Moreno Dinisio.

Conclusion

L’ouverture de Magic The Gathering T1 tant aux féru.e.s de la marque, qu’aux profanes, s’avère autant un atout que son mélange de fantasy épique et de relations tendues. Dont ressort d’un côté la drôlerie et de l’autre l’inquiétude.