Deux thèmes régulièrement traités chez nous, s’entrecroisent au cours d’Une Étude en Émeraude de Neil Gaiman et Rafael Scavone (récit et texte), Rafael Albuquerque (dessins et adaptation scénaristique) et Dave Stewart (coloriste), traduite par David Guelou. Derrière cette autre sortie du label comics Black River, se cachent en effet le plus grand des détectives, ainsi que les Grands Anciens…
Les esthètes l’auront compris, un certain personnage vivant à Baker Street sera au cœur des débats. Néanmoins, son enquête s’avèrera particulièrement troublante, dans une Angleterre où le culte de Cthulhu semble agir en sous-main.
L’histoire nous est contée par un certain docteur, ancien militaire, venant tout juste d’emménager avec un curieux personnage. Si pour l’instant le mystère autour de sa vie et ses nombreuses/eux invité.e.s reste entier pour son colocataire, une nouvelle affaire lui permettra d’être enfin mis au parfum.
Il semblerait qu’il s’occupe d’intrigues, restant jusqu’à présent non élucidées. Voilà pourquoi on le sollicite, il semblerait parfois, dans la plus grande des discrétions. Une sorte de super détective, ne craignant aucune idée, ni supposition, auxquelles le peuple bien-pensant n’ose se frotter. Un indispensable besoin, pour cette sombre histoire de meurtre. Quoi que pas si sombre, à la révélation de cette matière d’un vert à la couleur explosive, surprenante, voire repoussante, dans la pièce où l’acte a eu lieu.
Notre duo cherchera donc à faire la lumière sur ce crime fatalement surnaturel. Rencontrant même la Reine, cette dernière ayant le bras long pour les aider… Cependant, il s’agira de faire preuve de discrétion, tant les faux-semblants s’avèrent nombreux. L’intelligence analytique habituelle du détective suffira-t-elle ?
Conclusion
L’alchimie entre les univers d’Arthur Conan Doyle et H.P. Lovecraft, mêle le mystérieux au mystique. Une savante mixture, faisant d’Une Étude en Émeraude une B.D. très intrigante.