Continuons de traiter de l’actualité qui bat son plein pour le plus célèbre des géants japonais, avec L’Apocalypse selon Godzilla – Le Japon et ses monstres (Third Éditions) de Nicolas Deneschau et Thomas Giorgetti. Qui se penchera sur de multiples aspects de cette légende.
Concernant la globalité de celle-ci, les auteurs ont le bon ton de nous plonger dans l’identité même des origines de Godzilla. Gojira en version originale, même si ce n’est pas ce géant qui a récemment sorti son nouvel excellent album de metal. C’est à dire les affres de la bombe nucléaire, dont le message à propos de cette horreur ressort pleinement de l’histoire originelle. Et non simplement une créature titanesque, qui ravagerait tout sur son passage et que les humain.e.s tenteraient d’endiguer.
Malheureusement une profondeur oubliée ou presque avec le temps et les sorties. Même si durant ses multiples réinventions, les problèmes sociétaux ont su être abordés à travers de nouveaux épisodes. Par conséquent si de ce que vous en connaissez, par des films par exemple, des jeux vidéo, un dessin animé… l’entrée en matière de Godzilla – Le Japon et ses monstres saura vous enseigner/vous rappeler d’où il vient. On y prend de plein fouet les drames d’Hiroshima et de Nagasaki des 6 et 9 août 1945, au travers du récit d’un enfant au sein de cette torpeur.
S’en suivra un focus sur l’histoire du Japon, pour mieux saisir certaines clefs du sujet. Les influences de la Chine, situations géopolitiques, guerres… Toutes ces tentatives d’envahissements, soit les monstres d’antan de l’archipel nippon, plus tard rejoints par d’autres. Exorcisés peut-être, mis en lumière assurément, notamment au travers de l’apparition de Godzilla. Au-delà du sujet principal, on en apprend/redécouvre sur le pays en lui-même et ses confrontations. D’ailleurs une autre fut le déclic de l’arrivée de Gojira au cinéma, afin de répondre aux États-Unis et leur King-Kong. Avant plus tard de voir les 2 s’affronter directement. D’ailleurs dès le premier, on remarque cette opposition U.S.A./Japon non vaine.
Son parcours sur le grand écran sera par la suite décrypté au travers de ses nombreuses apparitions. Via les œuvres en elles-mêmes certes, mais également par la facette technologique. Voyant le kaiju changer au fil du temps. Pas pour le meilleur à notre goût, tant on adore les maquettes et les costumes de monstres. On aura justement le plaisir de se retrouver en plein dans cette atmosphère au cours du livre. Qui avancera progressivement vers les effets spéciaux informatiques, bien moins trépidants. Et également sans saveur par rapport aux idées pour confectionner de telles fictions.
Bien que l’ouvrage porte en partie son nom, il ne s’avèrera pas le seul dont celui-ci traitera. Car avec autant de sorties, il a bien fallu lui trouver de la compagnie pour l’affronter. Au fur et à mesure des années et du succès, il a également changé d’identité par rapport à ce qu’il véhiculait. Se transformant en idole populaire, en géant d’action moins concerné par les aspects humainement forts…
Comme à son habitude l’éditeur nous propose une couverture classique, ici de Christopher Shy. Et une alternative pour la first print, de Guy Pascal Vallez, très différentes. Renvoyant néanmoins chacune à des facettes de la licences. Par le ton distinct de ce duo tant au niveau atmosphérique, que dans la patte visuelle.
Conclusion
Au-delà de son héros, déjà sous toutes ses formes, L’Apocalypse selon Godzilla – Le Japon et ses monstres offre une ample vision sur divers sujets généraux.. Le rendant d’autant plus passionnant, même si vous ne connaissez jusque-là rien de Gojira. Allant de l’histoire du Japon, à l’évolution d’une telle marque dans la société, en passant par celle du cinéma et plus encore du kaiju.