La campagne Ulule à la sauce Hyrule du Gastronogeek chartrain Thibaud Villanova, s’étant conclue par une gargantuesque réussite, l’ouvrage n’a pas tardé à arriver. La cuisine dans Zelda (Hachette Heroes) nous proposant désormais de traverser les vertes prairies et gravir des montagnes, pour atteindre les marchés, voir supermarchés, afin d’y collecter les denrées idoines. Puis les mitonner et les (faire) savourer. En revanche pas en compagnie de la princesse, car apparemment on s’en servira comme vieux pot pour cuisiner…
Il semblerait qu’il y ait maldonne. Car ce sont en réalité des plats et breuvages inspirés par la saga Zelda, qu’on nous délivrera. Et non à façonner dans celle-ci telle une marmite. Pour les confectionner, d’autres ustensiles que l’héroïne Epona éponyme nous serviront. D’ailleurs, on apprécie grandement que suite à l’introduction et au menu, ceux-ci soient expliqués. Avec en plus une icône pour chaque, afin de les repérer. Pour nous, nul besoin de cette partie. Cependant, on préfère qu’elle figure dans l’ensemble des guides, d’une manière ou d’une autre. Tant on sait que beaucoup de personnes ne connaissent évidemment tout. Voire rien, surtout avec un ouvrage en relation avec une licence. Un biais permettant d’attirer des néophytes, vers les fourneaux. Une toujours très bonne idée ! Et par conséquent, il s’agit de savoir s’adresser à ce public. Sans non plus que cet ouvrage en question ne se limite à du basique.
Il approfondit même cette penchée sur les outils, avec les couteaux détaillés et visibles par une vraie photographie. Tandis qu’au-delà des recettes complètes, l’auteur parsèmera des pages complémentaires nommées astuces. Dont sur les bouillons, en en présentant plusieurs genres. Ou encore sur les épices incontournables, les ingrédients toujours dans sa besace, un tableau de saisonnalité sur les fruits et légumes, plusieurs sortes de champignons dessinés, la préparation du riz à onigiri, les équivalences de mesures… Beaucoup de choses utiles globalement et d’autres spécifiques pour certains mets. Par exemple, les boulettes de riz figurant à quelques reprises au sein du guide, il devient plus simple de rejoindre cet endroit dévolu, à chaque fois que nécessaire.
Les recettes sont séparées par thématiques rappelant notamment certains lieux de The Legend Of The Zelda. Tout en s’inscrivant dans plusieurs épisodes, mais apparemment grandement Breath of The Wild. Apparemment, car y ayant seulement légèrement touché, on ne peut confirmer. Aucune disposition du genre : entrée, plat, dessert, au sein de ces endroits. Il en advient à nous de piocher, farfouiller, chez cette cinquantaine d’œuvres culinaires. Ce qui reste très simple, car le sommaire signale suite à chaque titre, le genre et les principaux ingrédients. Le repérage s’avère donc réussi sur les 2 plans.
Mais désormais, place au plan de travail ! On se lance alors vers la confection, avec des présentations généralement d’une page, ou mêlées à plusieurs, voire parfois sur 2, contenant la composition, les explications, ainsi que les informations basiques (difficulté, quantité de portions/personnes, temps de préparation et si besoin cuisson et repos). Les étapes se décomposent de façon suffisamment limpide et détaillée, pour convenir à tout le monde. Rien n’est galvaudé et à la fois, l’auteur ne se donne un genre qui perdrait malheureusement les moins rompu.e.s à l’exercice. Qui d’ailleurs lors de termes précis, bénéficieront d’un lexique pratique. Au même titre que l’index des produits, où se référer par exemple si vous possédez énormément de l’un chez vous et aucune idée. Ce à quoi vous pourrez adjoindre les astuces associations de saveurs.
Qui se savoureront déjà visuellement. Les recettes s’accompagnant du résultat final, très soigné dans dressage. Autant le plat en lui-même, que son environnement. Accessoires, décor naturel ou intérieur, cosplay… L’univers de Zelda enrobe d’une épaisse couche cette partie photographique, avec des images d’une ou 2 pages. En outre d’une charte graphique et de logos nous y plongeant continuellement. Avec un aspect grimoire en fond, se retrouvant en quelque sorte dans le grain du papier.
Conclusion
La cuisine dans Zelda cisèle et peaufine chaque détail avec soin. Sur les recettes certes, mais également via plein d’atouts astucieux et sa présentation. Au sein d’une approche liant autant les débutant.e.s, que les plus aguerri.e.s. Rien n’est laissé au hasard, comme dans l’art culinaire !