Les jeux de réflexion à l’aspect dit classique, les échecs en tête, se retrouvent à tort esquivés par une ample partie du public. Trop austères, craignant même davantage en réalité de ne comprendre, voire, dans le cas où iels ne connaissent pas, pensent que ce sera ennuyeux, se privent de tant de fantastiques JDS ! Chessball (Les Pins de Colombes) d’Aurélie et Toll-Ndjog Dibaya, s’inscrit dans cette envie d’attirer également cette frange, par un habillage plus accrocheur.
D’ailleurs le duo derrière annonce clairement la couleur du football, associée à une saveur propre aux échecs. Mais grosso-modo, vous pouvez songer à tout sport de ballon ou de balle. Sans vous arrêter sur le foot, si jamais ça ne vous parle. De même qu’au niveau J2S stratégie / réflexion, on n’est pas en face d’un jeu d’échecs. Chessball possédant ses propres mécaniques. Afin d’immédiatement éviter l’écueil sur d’éventuelles règles compliquées, voire longuettes à apprendre, la base s’avère ici archi-simple. Même si une fois sues aux échecs ou autre, on peut s’éclater sans devenir expert.e. Néanmoins, on constate au fil des matches qu’également ici les tactiques restent infinies. Par conséquent, simplicité d’apprentissage, ne signifie pas simpliste, ni lassitude rapide.
Pas assez de place pour évoluer à 11 contre 11, chaque formation dispose de 3 petit.e.s défenseur.e.s et 2 grand.e.s attaquant.e.s. On ne distingue pas s’il s’agit de féminines ou de mâles, ce qui vous le savez nous plaît énormément. Des figurines semblant sortir d’un baby-foot, au sein d’un matériel écoresponsable ! Comme au soccer, le ballon sera lui dans le « rond », enfin plutôt carré, central à l’engagement. Du côté du camp donnant ce coup d’envoi. Puis après chaque but, si vous désirez aller plus loin que la ou le première/ier marquant a gagné. Le terrain quant à lui est divisé en 7 emplacements de long et 6 de large. L’ultime bande de sa défense, s’avérant la ligne de but. On cherchera bien sûr à ce que la sphère rejoigne celle adverse, en jouant à tour de rôle n’importe lequel de ses pions, pour marquer. Les touches sur les flancs existent également. Seules les 4 places se trouvant sur les lignes de fond, ne se transformant en touche.
Maintenant que vous avez la situation en tête, place à la formation. Les capacités divergent entre les offensives/ifs et défensives/ifs, à distinguer par leur taille. Hormis pour un déplacement normal, où quiconque aura l’occasion de se mouvoir d’une case, dans la direction voulue tant qu’elle est libre. Idem si on dribble. Là on pousse vers une case vide le ballon adjacent à sa / son membre choisi.e et bouge en sus celle ou celui-ci en conséquence.
Les distinctions voient les petit.e.s posséder le moyen de tacler. Repoussant la / le rival.e ciblé.e sur une position vacante. Tandis que l’on prend sa place initiale. En revanche, interdit de s’en prendre au personnage venant de nous tacler au tour précédent. De même que lors d’un appel en profondeur ou un repli défensif efficace, un.e avant ne pourra franchir un.e opposant.e venant de la / le tacler. Cependant si ce ne fut le cas, globalement on sautera par-dessus, pour se rendre sur la place vide adjacente de son choix. Un retour défensif ou un plan stratégique en vue d’envoyer quelqu’un.e aux avants-postes, extrêmement intéressant.
Conclusion
Le but d’attirer un plus large panel de joueuses et joueurs, sans pour autant se fourvoyer, est rempli par Chessball ! Car au-delà de son enrobage, il propose un système que l’on comprend immédiatement, telle la simplicité du football. Mais à l’instar de ce dernier, sa maîtrise tant tactique, que technique, s’avère sans fin et passionnante.