Chronique jeu de société Funfair

Les jeux de société sont comme les parcs d’attractions. La clientèle s’éclate, mais ne doit en rien imaginer la difficulté de la mise en œuvre. Pour que son cerveau ne réfléchisse pas et se laisser aller à dépenser ? En tout cas, on ira vers cette voie durant Funfair (Lucky Duck Games/Good Games Publishing) de Joel Finch, illustré par le duo Mr Cuddington.

Funfair
Pour que le public passe du bon temps et que parallèlement notre affaire soit rentable, les jusqu’à 4 forain.e.s feront en sorte de constituer le meilleur établissement, en cumulant le plus de points de réussite au terme des 6 manches. Celles-ci sont progressivement signalées par une nouvelle carte ville à chaque fois. Débutant la séquence, avec des effets que les participant.e.s devront suivre.
Suite à quoi arrive l’étape parc, où tour à tour on accomplira une action de son choix. Jusqu’à ce tout le monde en ait joué trois (possiblement plusieurs du même genre). Soit un atout tactique selon notre passage, pour éventuellement contrer ce que l’on distingue chez le voisinage, par le choix d’une carte dans la réserve commune par exemple.
Ceci tout en jouant pour soi, selon les objectifs à garder secrètement. Que l’on aura obtenus dès le départ ou tirés durant la session. Et ne pas en réussir vaudra un malus. Sans omettre les fonds nécessaires pour construire l’attraction phare reçue au préalable. Même si en attendant de la fonder, 5 pièces sont reçues uniquement pour elle à chaque manche. Un moyen de s’en occuper gratuitement.
Funfair
Mais tout possède un coût ! Il s’agira donc de ramasser des sous, pour construire et créér un cycle vertueux. L’action construire permet elle de prendre une carte du marché et de l’inclure à son parc, en en payant le prix. À moins d’en mettre une de sa main, qu’il s’agisse d’une attraction, une amélioration ou du personnel.
Attention, interdit pour ces trois catégories de situer dans sa foire deux éléments au nom identique. On varie donc, mais surtout cela contraint à une plus grande tactique afin de savoir jouer avec les requêtes des buts à atteindre. Y compris celle de la carte Récompense, elle commune.
Nos atouts placé.e.s, rapporteront plus ou moins d’argent selon leurs indications. En outre des points lors des totaux, avec notamment les thèmes à ajouter aux attractions, pouvant connaître des affinités avec des membres du staff. Délivrant par conséquent des bonus. La stratégie à grand-huit grande échelle s’en trouve d’excellente facture. Idem si on décide d’employer l’action piocher, elle-même déclinée en 3 méthodes, offrant l’opportunité de juste en prendre une au marché ou de tenter les piles dissimulées parc ou objectif, avec besoin d’en sélectionner une parmi plusieurs attrapées.
Funfair
Après ces actions, on empochera la maille, la thune, le pèze. Par les chemins précédemment signalés, selon ce qui est visible dans notre fête foraine. Une fois la caisse remplie, on s’occupe évidemment de l’entretien. Avec le rafraîchissement du marché et l’éventuel besoin de ne détenir que 5 cartes en main. Ce qui là aussi oblige à bien réfléchir en amont, pour ne pas perdre des éléments essentiels.
Mr Cuddington agrémente le délire avec un univers forain très plaisant. Tant dans les attractions, que les personnages très stylisés.

Conclusion

Venez donc faire un tour, on peut trouver, le grand Funfair ! Des boucles et slaloms toujours capables de surprendre, tant on peut prendre des directions multiples, font de son mélange de draft et de gestion, un jeu à sensations fortes.