Chronique jeu de société Here be Dragons – Into the Unknown

Suite à la réussite de son crowdfunding, les financeuses/eurs ont désormais dû recevoir leur exemplaire d’Here be Dragons – Into the Unknown (Todys Design) de Kim Åberg et Kim Jansson, illustré aussi par Kim Jansson et Björn Rehnqvist. Toutefois, si vous n’avez participé à son Kickstarter, c’est maintenant l’occasion d’éventuellement cracher du fric, du feu pour les dragons, afin de l’acquérir.

Here be Dragons Into the Unknown

Les aventurières/iers de l’inconnu iront affronter tous les dangers pour vaincre les menaces, dont leur(s) concurrent.e.(s), ainsi qu’un ou des boss (dragon, kraken, chaman… avec leurs mécaniques distinctes). En outre de remplir des quêtes ou encore bâtir des villages et les développer jusqu’à devenir des citadelles, en vue de glaner des points de victoire. Celle/celui qui en atteindra la quantité décidée au début de ces pérégrinations à la sauce heroic fantasy, l’emportera.

On ne vous cachera qu’Here be Dragons – Into the Unknown s’avère un jeu complet, voire complexe. Une sorte de 4X à l’univers fantastique, là où plus souvent on a droit à de la science-fiction. Ainsi, explorer, exploiter, combattre, marchander… s’entremêleront et il s’agira d’analyser chaque détail, car il y a toujours une répercussion ailleurs. D’où l’énorme manuel, traduit en français ce n’est pas souvent, qu’on tentera de résumer cette fois.

Here be Dragons Into the Unknown

Au préalable, le protagoniste de chaque joueuse et joueur (du solo jusqu’à 6), partira d’une tuile hexagonale, à laquelle s’implémenteront progressivement d’autres éléments qu’on piochera. Toute partie nous délivrera donc de nouvelles contrées modulables. Sur lesquelles on se déplacera à notre tour, à l’endroit déterminé via notre marqueur durant le terme de notre précédent. Autrui sait donc où vous irez et peut évoluer en conséquence. Notamment en se rendant au même endroit et potentiellement vous y déclencherez une bataille, quand vous l’atteindrez.

L’une des actions envisageables, après avoir tiré une carte évènement à résoudre. Qui pourra nous apporter des ressources, nous faire voyager davantage… Avec éventuellement de l’excédent d’or à confier à la personne la moins bien lotie. Un atout intéressant, pour renflouer qui serait mal en point.

Puis viendront les actions, qu’on peut enchaîner à foison ou même esquiver, selon nos envies et possibilités. Dont affronter un.e autre exploratrice/eur comme précisé au-dessus, en sus de 2 points d’influence. Ou chercher, et le cas échéant combattre, une créature si y figure le symbole adéquat, avec sa force propre. Établir ou faire progresser sa colonie. Avancer dans l’arbre technologique pour glaner d’autres capacités et dés pour les affrontements. Utiliser un objet ou même rafler 1 point de victoire contre 10 d’influence.

Here be Dragons Into the Unknown

Vous remarquez ainsi les vases communicants, approfondit par les logos sur les tuiles, permettant d’engranger de l’influence et des ressources. Des tuiles d’ailleurs qui ne seront à disposer comme on le souhaite. Des conditions interdisent certaines poses, par rapport au type d’une autre. Notamment celles avec un courant d’eau. Renforçant la complexité stratégique du placement, pour une aventure plus prenante.

Le matériel risque de faire partie du trésor jalousement gardé par un dragon. Ses pions distincts pour les 6 aventurières/iers attirent déjà énormément. On y distingue les divers archétypes, idem à propos des ennemi.e.s. Tandis que les bâtisses possèdent également leur propre forme. Ce à quoi s’ajoute les superbes illustrations de cartes et le terrain des tuiles.

Conclusion

Entre exploration mixant placement et déplacement, évolution, jeu de rôle et duels, Here be Dragons – Into the Unknown s’inscrit dans les grandes aventures RPG à multiples facettes, toutes très profondes.