Chronique jeu de société Horroria – Cold Case

Usant des thématiques de la vidéaste Horia – True Crime, pour nous délivrer une murder party organisée par Simon Gabillaud et aux dessins de William Bonhotal, Horroria – Cold Case (Éditions Solar) propose de s’impliquer des deux côtés d’une enquête. Une annonce pleine de bluff ?

Horroria - Cold Case

Même si ce coffret met en avant la notamment youtubeuse Horia, pour ses vidéos revenant sur de tragiques dossiers, le jeu privilégie un scénario inventé. S’articulant autour de la disparition de Garance Casare, factice actrice des années 70, dont le mari est depuis longtemps considéré comme coupable.

L’est-il toutefois réellement ? Il en adviendra à notre équipe, de ressortir cette affaire classée afin de le prouver. Ou au contraire,de découvrir qui est vraiment derrière. Tout du moins en mode coopératif, où un.e joueuse ou joueur deviendra enquêtrice ou enquêteur principal.e. Rôle consistant à déterminer à qui sera le tour de piocher une carte, au fil de l’expérience. Ainsi que de confier les réponses aux questions après conciliabules et en tranchant carrément si on ne se met d’accord.

Ces interrogations inscrites sur le livret, servent à valider notre réussite. Plus on marquera de points selon les questions, au fur et à mesure du quatuor d’enquêtes, meilleur sera notre statut final. Tandis qu’en compétitif, un.e ou des traîtres (désigné.e.s aléatoirement selon les rôles cachés) se planquent dans l’ombre, pour guider les délibérés vers l’échec. Puisque cette fois, une mauvaise réponse signifiera la défaite de l’enquête.

Cette dernière prend dans un premier temps place, à travers des tirages de cartes. Vous savez déjà qu’un personnage choisira qui prendra progressivement une archive. Elle-même pouvant débloquer un élément d’enquête ou une preuve. Toutefois, on n’évoque pas directement ce que l’on découvre. Voire doit personnellement résoudre des énigmes, via les cartes preuve.

Ces dernières et également celles enquête, pourront être préférées lors de la séquence suivante de pioche. On tente donc de choisir au mieux, pour se compléter en vue des résolutions, en s’aidant en sus du plan des lieux. Par contre en compétition, il s’agira de ne pas laisser l’opportunité à la/au(x) plus suspect.e.s, de récupérer des preuves. Eu égard aux quantités, chacune étant conservée par la personne l’ayant obtenue.

Si l’ambiance instaurée par la tablée est essentielle pour passer un encore meilleur moment, les visuels de William Bonhotal faisant froid dans le dos, y contribuent tout autant.

Conclusion

La double approche, coopérative ou compétitive, d’Horroria – Cold Case, permet de manier aussi bien la communication et les débats, que le bluff et les entourloupes. Une formidable richesse, en faisant une aventure d’enquête, de déduction et à la fois un jeu d’ambiance.