La bande dessinée de Jul parue chez Dargaud, continue à traverser les médiums. Puisque suite aux écrans, c’est le ludique qui est touché avec Silex and the City le jeu (Don’t Panic Games) de Fabien Riffaud et Juan Rodriguez, avec fort heureusement Jul à l’illustration. Une évolution dans les jeux d’ambiance ?
Les 2 à 4 enfants, femmes ou encore hommes préhistoriques que nous sommes, devront contribuer le moins possible à l’évolution. Afin de devenir la ou le grand.e gagnant.e. Au terme des 3 manches, s’additionneront les points de chacun.e entre les silex idée, silex idée noire et cartes découverte. Il faudra en détenir le minimum pour l’emporter. Ces dernières évoquées qui, dès qu’une est jouée, stoppent la manche en cours. Ce qui arrivera si on ne désire ou ne peut jouer un personnage, mais possède une découverte. Dans le cas contraire, on écoppe d’un silex idée noire et la manche perdure.
La gestion de sa main, le hasard des tirages, mais également la mémoire quand une est renvoyée dans les cartes face verso (car non mélangées), s’avèreront des rouages essentiels pour s’en sortir. La mécanique voyant le village de piles au centre, posséder au-dessus de chaque un personnage distinct des autres. Par conséquent, si on veut en ajouter d’une identité déjà présente, il faudra recouvrir celle visible pour l’instant. Cependant, sa valeur devra être supérieure à celle du protagoniste en place. Idem s’il s’agit d’un différent. Il sera même envisageable d’inclure plus d’une carte, afin d’obtenir une plus grande valeur. Toutefois, seule celle du dessus comptera comme jouée pour la suite.
Entre cette spécificité des valeurs et celle des personnages, la tension monte dans les choix. En vue d’éviter un blocage par la suite. Potentiellement balancer des cartes et espérer tomber sur certaines qui nous arrangent. Ne pas forcément monter trop haut les valeurs, par crainte de se gêner soi-même plus tard…
Une phase débute avec, seulement si on le peut et veut, en cherchant des idées. En l’occurrence, il faudra détenir moins de 4 cartes pour en tirer 1 ou 2 nouvelles et auparavant se saisir d’un silex idée. Mais on peut donc commencer sans cette option et directement jouer une carte, de la manière déjà expliquée. Quand on vient de placer un membre de la famille Dotcom, il est envisageable d’utiliser son pouvoir. Blog permet directement de rejeter un élément de sa main en pioche et d’en prendre un autre. Pratique notamment pour se débarrasser d’une découverte… en espérant n’en attraper une !
Web autorise à quémander une carte à un.e concurrent.e qui la choisit. Spam change le sens du tour de jeu. Enfin, URL oblige tout le monde à transmettre un.e carte à sa / son voisin.e à gauche ou à droite, selon son choix qui peut s’avérer stratégique. Principalement si on repère les cartes jouées, restantes, celles remises en pioche et récupérées depuis. Et pour terminer, tant qu’on peut, on se saisit d’une carte dans la pioche spéciale. Vous saisirez la raison de l’identité spéciale de la pioche dans la notice, humour en perspective. Comme les textes des cartes, offrant une bonne marrade, conjointement aux dessins.
Conclusion
D’une facilité d’accès et amusant, Silex and the City le jeu prend la voie du jeu d’ambiance, mais en lui incluant plein d’évolutions tactiques. De la construction de main sans trop la forcer, de l’observation, des capacités optionnelles… De quoi amener sa pierre à l’édifice du genre !