Chronique jeu de société Splito

Si vous pensiez avoir tout lu à propos de Romaric Galonnier la semaine dernière, il est déjà de retour en compagnie de Luc Rémond, avec Splito (Blam!/Blackrock Games), illustré par Maud Chalmel. Un partage des tâches correspondant bien à la thématique du jeu. Cependant de gagnant.e, il ne pourra en rester qu’un.e !

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Voilà justement l’accroche première de Splito. Une distraction en partie coopérative certes, mais où on ne jouera que pour sa pomme. Tout en partageant des points avec ses voisin.e.s directes à gauche et à droite. Toutefois en vue de sortir victorieuse/eux soi-même. On évoluera ainsi de 3 à 8 concurrent.e.s et à la fois collègues entre certain.e.s, voire complètement quand à 3. Mais par les positions différentes, les tactiques ne seront les mêmes entre collègues. Qu’il s’agisse de placer des cartes objectif à atteindre, pour valider des points sur nos 2 zones multipliées ensemble au terme de la session, entre unetelle ou untel et nous. Et de les compléter en incluant à cette section commune aux 2 participant.e.s, les cartes Splito collant à la demande de la carte. Ou au contraire, ne pas ajouter les indésirables.

Deux objectifs seront en sus mis au centre de la table et vaudront pour toute la tablée. Sauf que si plusieurs duettistes réalisent le même, personne ne le remportera. Ce qui nous triture l’esprit sur le besoin ou non de s’y lancer. Les jeux d’esprits vaudront d’ailleurs tout au long du divertissement. Puisque si on aura le droit de parler, afin d’influencer ses camarades pour venir jouer quelque chose dans notre segment collaboratif et non dans un dont on a que faire, on ne pourra s’avérer trop explicite. On n’évoquera par exemple les cartes dont on dispose. Ne quémandera telle valeur parmi les 6, elles-mêmes disponibles dans leur intégralité sous 6 coloris en 2 exemplaires chacune…

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Un nombre et une diversité, créant des buts demandant d’obtenir dans sa zone davantage de cartes Splito de telle couleur ou valeur, que chez les autres. Ou encore devoir contenir une certaine quantité de cartes d’une valeur spécifique. Ni plus, ni moins, d’où les indésirables qu’on suggérait. Idem à propos de l’éventuel besoin de réunir une quantité précise de valeurs et/ou teintes différentes. Enfin, on en retrouvera un type nécessitant une quantité définie d’éléments Splito et objectifs. Sachant qu’il existe 37 objectifs, le rafraîchissement des parties est au rendez-vous. Entre ceux qui seront présents sur l’une et même ne serait-ce que ceux qu’on accomplira. Ou encore, la diversité des demandes selon les caractéristiques des cartes Splito, qu’on distinguera aisément par les graphismes très stylisés de Maud Chalmel.

Des 13 cartes qu’on détient au départ, pour 13 tours et donc on évoluera jusqu’à leur épuisement, on en sélectionnera à chaque fois une. Tout en précisant où on la jouera. Puis simultanément elles seront révélées. Le moment où les confirmations, bonnes surprises et autres déceptions vont bon train. En découvrant si notre entreprise d’influence et la déduction des autres de nos nébuleuses phrases pour les inciter à jouer ce qui nous arrange, a fonctionné. Suite à quoi on transmettra notre paquet à la/au voisin.e à notre gauche. Et à la fin, on n’aura plus qu’à compter les points récoltés, par nos objectifs complétés.

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Conclusion

Jeu de draft où la déduction et l’influence en font un jeu de cartes d’ambiance montant en folie et filouteries, on partagera des parties de Splito à foison ! Tant on s’éclate à tenter de s’accaparer tel élément, sans savoir vraiment ce qu’autrui possède…