Chronique jeu de société Toi Aider Moi

La construction de la communication a pris du temps pour s’accomplir depuis la préhistoire. Dans notre actuelle ère de la com’, Toi Aider Moi de Megableu nous convie dans un voyage vers l’âge de pierre, où la coopération se traduira dans une langue supposée d’époque. Attention, interdiction d’user du gourdin si votre équipe se rate !

Toi Aider Moi

Une coopération qui peut se dérouler avec 2 groupes s’opposant, peu importe la quantité de participant.e.s dans chaque. Ou bien à moins de 4, on peut évoluer en laissant l’un.e en tant qu’architecte (vous comprendrez bientôt son rôle) pendant un tour, tandis que l’autre ou les 2 autres construira/ront. Là, dans un contre-la-montre. En affrontement, les 2 escouades posséderont le même ensemble de blocs. Trois de base, puis 3 de plus pour chaque palier de difficulté supplémentaire. Soit 9 au maximum, pour 3 trios identiques constitués chacun d’une roue, un bâton et une plaque, avec une très bonne qualité de matériau. Monter dans la complexité, s’exécute en outre par l’ajout de 10 cartes-construction à chaque fois. Celles-ci nous révélant ce que l’on devra réaliser. En sus des cartes-action au coloris de l’actuel niveau et de celles correspondant au(x) pan(s) inférieur(s), sauf évidemment si on joue en facile. Avec des personnages dans un style très rigolo, empli de bonhommie.

Préalablement, on disposera toute carte-action, avec une carte-son. Ce dernier type étant toujours présent et comme on en retrouve 23 dans la boîte, la variété et le renouvellement fonctionnent très bien. Y compris en expert, puisqu’il y en a davantage que d’actions. Ce qui permet, en cas de défaite lors d’un tour et si on le souhaite, de rafraîchir aléatoirement les liens entre ces 2 genres de cartes. Voyant potentiellement d’autres sonorités débarquer et parallèlement tout chambouler. Pratique si on a eu du mal, tandis que l’opposition a assuré avec ces sons, par rapport aux actions nécessaires. En l’occurrence, désigner la couleur d’une pièce, dire comment la placer, vers quel côté…

Toi Aider Moi

Sauf que cela se fera, comme on le suggérait, avec des termes connotés de l’époque de Cro-Magnon. Par exemple, on pourra se trouver à répéter Kong pour indiquer dedans ou vert. Et 22 autres « mots », plutôt courts, aux intonations souvent bien appuyées. Apparemment les lettres K et G étaient appréciées. Et l’architecte de chaque bande, n’aura le droit de se servir que de ces (presque) onomatopées, afin de faire comprendre à sa/son/ses partenaire(s) comment interagir avec les objets. Elle ou lui seul.e voit la structure à accomplir, distincte de celle des adversaires. Iel guidera par conséquent, sans que son camp ne connaisse le modèle. L’observation des mots reliés aux actions s’avère donc primordiale, tout comme une bonne écoute. Sans pouvoir clamer « Nooon » ou effectuer des gestes en vue d’aider, en tant qu’architecte !

Cette dernière ou ce dernier, validera quand iel pensera que la construction est bonne en braillant «OOGA BOOGA BATI !». Vous aurez bien sûr saisi le sens de cette phrase… Néanmoins, il reste encore à vérifier ensemble, clan opposé compris, pour glaner la carte-construction. Au bout de 5, la session est remportée. On cherchera par conséquent à aller vite, mais prudence si erreur il y a. D’ailleurs, on n’a pas hésité à adapter en faisant perdre une carte, si clairement l’édifice n’était pas conforme.

Toi Aider Moi

Conclusion

La cohésion nécessaire à la communication décalée de Toi Aider Moi, lui assure un côté jeu d’ambiance totalement délirant ! On se trompe, on baragouine, on en remarque se prenant hyper au sérieux en sortant ces sons… Tout en découvrant plein d’autres aspects ludiques aussi intéressants, que drôles, entre la faculté de mener autrui malgré cette barrière et la facette construction.