Chronique bande dessinée Ecoline T2 Peintre de Paris

Bien qu’il s’agisse du volume 2 de cette franchise de Stephen Desberg (scénario) et Ana Teresa Martínez Alanis (dessin et couleur), soulignons immédiatement qu’Ecoline T2 Peintre de Paris (Grand Angle) est une histoire complète, se lisant très bien sans besoin du premier. Mais ce nouvel épisode donne-t-il envie de découvrir son prédécesseur, avec les premières aventures de la petite chienne et ses ami.e.s ?

Ecoline T2 Peintre de Paris

D’ailleurs on se retrouve dans cette situation, n’ayant lu le volet originel. Qui, à la vue de son résumé, relève également d’une histoire se suffisant à elle-même. Tout en voyant cette nouvelle sortie s’avérer sa suite directe. Offrant par conséquent déjà un certain lien avec l’héroïne, ainsi qu’une connaissance de sa personnalité et son art. En l’occurrence, la peinture ! On saisit qu’elle avait quitté sa ferme pour Paris, y rencontrant un certain succès. Dans ce prolongement, on la découvre préalablement évoquant ses bons moments à la ferme avec les autres animaux. Notamment le facétieux cochon Muddy, adorant vraiment la boue. Comme son nom l’indique.

Néanmoins, elle rêve de grandes villes, de Paris, ses couleurs, son architecture, y rencontrer d’autres passionné.e.s d’art… Ce qui n’est pas vraiment le cas de ses compagnon.ne.s à la campagne. Elle acquière un certain succès à la capitale, expose, voit ses toiles bien se vendre, fréquenter de hauts-lieux… Non sans perdre son âme d’artiste, ni ses pensées pour ses potes qu’elle croise par hasard sur la route. Bientôt, elle devra venir à leur secours, sous le joug des femmes et des hommes ne voyant qu’en ces gentilles et gentils animaux de la nourriture. Quelle horreur de l’écrire, rien que pour vous rapporter ces faits. Il ne s’agira cependant du seul sauvetage vers lequel elle se dirigera. Se trouvant aux prises avec Jennifertiti, la chatte du Nil, intrigant, envoutant le tout Paris. Mais derrière ses performances, se dissimulent de maCH(i)Avéliques plans !

Ecoline T2 Peintre de Paris

Au milieu de ces horreurs, emplies d’amitié, la peintre canine devra en outre sauver son art marchant moins bien, mais sans forcément se poser les bonnes questions sur ce déclin. La dimension poétique ressort tout au long de l’ouvrage et particulièrement à propos de cet aspect. Et de ce que tentera de lui faire comprendre un toutou pianiste de jazz aussi profond, que drôle. L’amusement n’est justement jamais loin. Avec de très marrants instants joués avec légèreté, voire des personnages complètement barrés à l’instar de Raoul le pigeon. Des animaux fantastiques tout bonnement splendides, sous le trait d’Ana Teresa Martínez Alanis. Dont la (pa)patte graphique et l’approche de la colorisation nous emportent, quasi évidemment, vers de véritables toiles.

Conclusion

L’humour et la dramaturgie flottent constamment dans l’air d’Ecoline T2 Peintre de Paris. Telles 2 couleurs de peinture s’amalgamant sur la palette, pour en ressortir une originale aventure, empreinte de poésie.