Chronique Jeu Vidéo Forspoken

Ne suivant toute la mélasse humaine se servant d’Internet pour déverser son fiel, ce n’est qu’en travaillant sur cette critique, qu’on a eu le déplaisir de découvrir la haine xénophobe subie par Forspoken. Spécifiquement son héroïne. Une jeune femme déjà c’est complètement n’importe quoi, en plus à la pigmentation foncée, mais où va-t-on ? Le JV c’est comme la vie : des grands mecs musclés caucasiens super-héros ! Ben non les cocos, plus exactement les fachos, la vraie vie ce n’est pas ça. Et les œuvres artistiques commencent enfin à le saisir. Plutôt, les décisionnaires sévissent moins pour empêcher cette réalité, à cause d’une pseudo stratégie commerciale. Mais revers de la médaille, le souci est qu’aujourd’hui beaucoup utilisent ce contrepied en tant qu’argument de vente, alors qu’il s’agit juste de normalité. Vers quel chemin nous emmènent Luminous Productions et Square Enix, pour ce jeu de rôle action sur PS5 et PC ?

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Il fait un peu Frey, Forspoken pour se réchauffer ?

En tout cas après avoir chauffé, si ce n’est échaudé les sales énergumènes auxquel.le.s nous faisons allusion, on découvre enfin notre jeune new-yorkaise, qui se trouve en plus en pleine galère. Vivotant en usant de moyens douteux et en fréquentant de vils personnages. Toutefois, elle ne restera pas longtemps ou tout du moins pas souvent dans Big Apple. Bien que ce voyage ne soit désiré dans un premier temps. Cependant, suite à un incendie peu anodin chez elle, elle perd toute sa vie, mais heureusement pas le chat Homère. On vous laissera le soin de découvrir cette séquence. Et par conséquent, d’y distinguer que notre protagoniste a du cœur.

Néanmoins la situation reste dramatique et alors que rien ne semblait pouvoir l’empirer, elle se retrouvera bientôt aspirée vers le monde surnaturel d’Athia. Toutefois pas seule, car littéralement « accompoignet » par Krav, un bracelet parlant ! Utile face aux immenses menaces de cet univers alternatif, mais en débutant par celles que sont ses autochtones. Elle n’a vraiment pas de bol pense-t-on. Mais bientôt, on découvrira qu’elle s’avèrerait promise à un fabuleux destin. Celui de sauver les lieux des Tantas ! Des matriarches à l’origine de la Brume, transformant et corrompant les êtres. On a presque envie de dire que cela tombe bien, puisque notre héroïne paraît déjà pas mal corrompue…

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Un jeu à connaître parkour ?

Le monde ouvert d’Athia, nous ouvre à la finalement rare facette du parkour. Savoir se servir de l’environnement, pour se déplacer vers des endroits sinon plus ou moins inaccessibles et généralement avec style. Aspect se révélant aussi efficace dans sa maniabilité, que dans le spectaculaire. Ce à quoi se lie la magie, l’autre spécificité forte de Forspoken. Le jeu va d’ailleurs très loin dans le domaine, avec énormément de sorts à découvrir et améliorer, dans divers courants. Eux-mêmes issus des magies de base, dont la violette porte-étendard. Puis d’autres élémentaires permettant de s’adapter aux rivalités et à l’endroit.

Naviguer entre les principaux et ceux de soutien via les tranches, s’accomplit aisément. Et les gâchettes savent être employées assez malignement, pour varier les approches de nos lancers. Notons également un contre, qui en sus des esquives insufflées par l’identité acrobatique de l’aventure, apportera une certaine technicité, sans se désirer volontairement trop dur. Bien qu’il y aura du défi ! Si pléthore de sorts il y a, c’est également le cas pour un peu tout. Dont l’équipement, avec des colliers, capes et vernis à ongles, pour un craft de notre sorcière plutôt sympathique. Et de par son approche d’amélioration simplifiée sur ce sujet, contrairement aux sortilèges, ces objets deviendront surtout cosmétiques. Ce qui n’est pas plus mal pour éviter d’y passer des années dessus, en changeant fréquemment de style et désirant grimper ses statistiques, pour s’en sortir.

Toutefois vous aurez l’occasion lors de l’immense exploration, de dénicher une farandole de coffres. Pas ce que l’on préfère, d’autres adorent ce genre de traque. Justement Luminous a songé aux 2 publics. En développant une vraie opportunité de récupérer ce qui reste nécessaire et davantage, en jouant tout simplement, en annihilant nos adversaires… Et par chance, peut-être tomberez-vous sur les trésors les plus importants ?

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Badspoken

L’expression « Personnage qu’on adore détester », pourrait coller à Frey. Pas réellement sympathique sous sa carapace, lâchant des jurons en guise de ponctuation, comme le dirait Patrick Bosso sur le langage marseillais, c’est une vraie new-yorkaise que l’on incarne. Un caractère contre-balancé par Krav. On ignore l’idée lors de sa création, mais pour nous cette apathie que beaucoup n’auront absolument envers elle, nous semble un bon point. Dans le sens où elle est taillée pour et non car il s’agit d’un cliché héroïque auquel on ne s’attacherait. On se plaint souvent justement de ce type de personnage récurrent et bien en voilà une différente !

Alors que l’on se fraie un chemin au sein d’un Athia aux splendides panoramas, à coups de sorts aux effets variés et superbes, on bénéficiera d’une bande-son plutôt sympathique pour une longue aventure. Rien de marquant, mais du bon. Et le doublage en français est également à relever, car là encore beaucoup se plaignent de rarement y avoir droit.

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Conclusion

Le long et tumultueux parcours de Forspoken, l’aura finalement vu accoucher d’une expérience entre la rue et la féérie, le parkour et la magie, très prenante et poussée. Parfois trop accentuée peut-être dans la collectionnite, sauf que la possibilité d’un peu s’en moquer, n’entrave l’aventure. Plutôt que de nous y forcer, soit vraiment le plus faisant la différence.