Chronique jeu vidéo The DioField Chronicle

Au travers de récentes nouvelles licences chez Square Enix, on remarque des envies non feintes d’apporter des approches ludiques encore plus différentes à son catalogue. The DioField Chronicle de Lancarse s’annonce ainsi, avec une teinte jeu de rôle tactique, faisant plus que lorgner du côté de la stratégie en temps réel. Un mix vraiment poussé pour les PlayStation 5, PS4, Xbox Series X|S, Xbox One, Nintendo Switch et PC ?

The DioField Chronicle

Chronicle of politics

Avant de s’en rendre compte, on remarquera déjà qu’au niveau scénaristique, ce n’est pas car il s’agit d’une franchise avec un budget moindre que certaines autres chez l’éditeur, que des coupes franches ont été subies sur cet aspect. Si de base, comme un maximum de RPG, voire J-RPG si vous le souhaitez ici mais à la sauce STR / RTS, on n’aura l’impression de simplement être les gentil.le.s devant vaincre les méchant.e.s pour protéger notre territoire. L’histoire s’avérant plus profonde.

La guerre entre l’empire et l’alliance fait rage et les orbes de l’île de DioField pourraient bien faire la différence. Leur magie convainc d’aller se les accaparer, pour prendre le dessus. Les autochtones ne l’entendent de cette oreille, plus particulièrement la milice des Renards Bleus. Cette dernière qu’on mènera afin d’endiguer cette invasion.

Si comme nous vous appréciez les intrigues politiques dans des univers de fantasy, en JV mais également en littérature, vous y trouverez votre compte. Trahisons comprises en vue de mieux nous happer. Et créer des rebondissements tellement crédibles, prouve que The DioField Chronicle ne sera du genre à nous donner envie de zapper les dialogues, pour se consacrer aux séquences jouables.

The DioField Chronicle

La tactique du gendarme de l’officier

Au fil de nos pérégrinations, notre équipe montera en protagonistes. Tant avec des officiers à débloquer via la campagne principale, que d’autres membres pas indispensables à son bon déroulement. Néanmoins atteindre des buts annexes, s’avère intéressant. Cela pourra nous offrir des ressources ou encore nous laisser recruter des mercenaires, dont on n’aurait bénéficié autrement.

Pour ce faire, il faudra souvent recommencer des missions. Peut-être qu’on en réussira dans son besoin initial, mais pas les à-côtés. Comme ne voir un.e membre tomber au combat, dénicher un trésor sur la carte… La stratégie grimpe en flèche, quand on désire tout remplir. Avec de nouvelles tentatives, pourquoi pas après avoir monté dans son expérience, avoir acquis des techniques plus puissantes et accessoires au quartier général… Là d’où on choisira nos périples.

Ces derniers nous mettront aux prises avec des unités sur lesquelles il faudra vite réagir. Temps réel oblige, on sélectionnera en intégralité ou en partie nos membres, pour les envoyer attaquer basiquement. Celles et ceux-ci disposent par ailleurs de leurs propres capacités, selon si adepte de la magie, de la bagarre rapprochée ou même du tir. En tout, 4 grandes classes, elles-mêmes partagées avec des armes distinctes. Changeant les approches entre celles de jet (lance), celles de poing à plus ou moins courte portée et rapidité (dague, épée, griffes…), des sorts y compris de soin…

Et il s’agira de réfléchir et rebondir tactiquement pour terrasser l’adversité et protéger nos partenaires. Voire quérir un trésor, en envoyant du monde le chercher. Attention dans ce cas à n’être poursuivi.e.s et donc intervenir si besoin. Les troupes ne s’avèrent énormes, mais on ne manque de possibilités stratégiques.

The DioField Chronicle

Free hub

Techniquement, entre design des personnages et décors, on profitera du travail de Taiki et d’Isamu Kamikokuryo. Lors des dialogues, on se régale des artworks et durant les affrontements, les modèles 3D en vue isométriques attirent vraiment vers l’atmosphère visuelle du logiciel. Par contre, les phases dans le hub, sont nettement en-deçà. Clairement, on n’y prête attention, il s’agit de petites phases entre 2 quêtes. On relève la volonté du studio de créer du lien, de la vie hors des batailles, mais graphiquement on baisse d’un ton.

Toutefois comme souligné, ce n’est là où on passera du temps. Les bastons où en revanche on évoluera régulièrement, bénéficient elles en sus d’effets très réussis, par les basiques offensives et autres ajouts lumineux, on se laisse déjà aller. Alors quand les attaques spéciales déboulent, plus particulièrement les invocations, on prend de sacrées claques. Démontrant que The DioField Chronicle en a dans le ventre. D’ailleurs, son décorum médiéval fantastique, est tout autant au niveau et pas uniquement dans ses protagonistes, contrairement à de nombreux JDR.

Le pan sonore n’est en reste, avec une bande son intrigante et épique de Ramin Djawadi et Brandon Campbell, accompagnant comme il se doit une telle aventure. Tandis que les doublages proposent le japonais et l’anglais. Les 2 sont de qualité, on ne comprend que l’un pour notre part, mais on adore écouter le japonais dans une telle ambiance de fantasy.

The DioField Chronicle

Conclusion

L’alchimie de The DioField Chronicle, dont ressort un jeu de rôle de stratégie en temps réel, insuffle des originalités le rendant immédiatement intéressant. On espère que la forme sera conservée pour de prochains univers.