Chronique jeu vidéo The Great Ace Attorney Chronicles

Compilation HD comportant The Great Ace Attorney Adventures et The Great Ace Attorney 2 Resolve, la libération par le juge Capcom de The Great Ace Attorney Chronicles, excite déjà les détectives et avocat.e.s en herbe, à l’affût de ces dossiers.

The Great Ace Attorney Chronicles

Purée d’avocat à l’ancienne

Le jeune et fringuant Phoenix Wright, que les adeptes de la série connaissent mieux en Occident grâce à ses multiples sorties, laisse ici place à un autre fougueux néophyte. Pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de son ancêtre Ryūnosuke Naruhodō. Le changement de décorum s’en retrouve on ne peut plus net. Celui-ci ayant arpenté les scènes de crimes et tribunaux à la fin du XIXe siècle au Japon, ainsi qu’à Londres. En revanche, on ne vous en confiera davantage sur les histoires en elles-mêmes qui composeront chaque volet.

Avec à chaque fois 5 affaires particulièrement fournies au niveau scénaristique et notamment dans les dialogues. Soulignons à ce sujet que le français n’est pas disponible. Avec un bon niveau d’anglais, vous vous en sortirez avec les sous-titres. En sachant que la compréhension s’avère primordiale pour jouer, tant en vue de saisir ce qui se déroule et se dit, des éléments propres au système de jeu.

The Great Ace Attorney Chronicles

Le plus grand des détectives […]

C’est Ryūnosuke Naruhodō, le voici. Enfin ça, cela reste à voir. Car comme lors des précédents numéros, la saga nous entraîne dans une folie drôlatique, tout en touchant à de sérieux thèmes dramatiques. On s’en rendra notamment compte avec l’apparition du truculent Herlock Sholmes. S’il apportera grandement dans l’histoire, avec de savoureux échanges, il impactera plus encore le ludique. Celui-ci s’inscrivant dans la mouvance anachronique de certaines des œuvres consacrées à l’enquêteur ayant inspiré ce personnage.

On retrouvera ainsi des inventions pratiques pour avancer dans nos résolutions. Bien qu’absolument pas en rapport avec l’époque. Une touche limite steampunk, déviant du complètement réaliste cette aventure. Qui néanmoins s’en rapproche davantage que les pérégrinations surnaturelles de Phoenix Wright. On retrouvera aussi un certain côté Détective Conan, quand Herlock partira dans des explications erronées. Et tel Conan Edogawa corrigeant Mouri, on rebondira sur ses ratés, afin de rediriger la discussion vers la voie idoine, pour arriver à la bonne conclusion.

Autrement, on retrouve les classiques fouilles consistant à dénicher des indices. Interrogera et contre-interrogera les témoins. Devra rester attentive/if à tout afin de rebondir, associer, contrer… Et bien entendu, lancer son « Objection! » quand quelque chose nous semble faux. Et en parlant de faux, réagir aux propos du jury, en démontrant via nos éléments qu’il y a maldonne, insuffle davantage de fraîcheur.

Et comme on farfouille, réfléchit, tente, échoue… Tout en couplant les séquences jouables, à un profond visual novel, on en a pour de captivantes dizaines d’heures. Tout autant attractives par les visuels décapants, aux coloris et expressions de shônen un peu fou. Exacerbant les réactions, qu’on suivra d’ailleurs précautionneusement. Néanmoins on peut laisser le jeu de côté et juste suivre l’histoire, par un mode spécial. En profitant également des doublages en japonais ou anglais.

The Great Ace Attorney ChroniclesConclusion

Conservant l’essence de la licence, tout en lui octroyant des mécaniques supplémentaires marquantes, au sein de scénarios prenants, entre drame et hilarité, il n’y a aucune objection à ce que The Great Ace Attorney Chronicles rejoigne la cour de vos très bons jeux.