Chronique jeu vidéo The Last Oricru

Premier jeu de GoldKnights, The Last Oricru (édité par Prime Matter) a beaucoup de choses à nous dire, que ce soit sur PlayStation 5, Xbox Series X|S ou PC. Du vrai ? Du faux ? L’aurez-vous (ori)cru ou cuit ?

The Last Oricru

Jeu à voies multiples

On peut également se demander si vous croirez à l’humour de TLO. Ce dernier en teintant à foison son aventure. Avec un héros quasi anti-héros, tant son sarcasme s’avèrerait pénible si on était un.e de ses interlocutrices/eurs. Surtout que la situation s’avère carrément horrible et que son décalage aurait de quoi nous énerver. Et pour cause, la planète Wardenia est en guerre, entre les factions la peuplant. Principalement au travers de 2 races. Les Naborus, clairement pas humain.e.s dans leur cœur, et les Rateuses et Rateux, des rat.te.s humanoïdes asservi.e.s, ayant bien raison de se rebeller. Enfin pour ce que l’on en pense de base, car tout évolue continuellement dans notre esprit, par les discussions nous attendant.

Une véritable profondeur scénaristique et poignante découlant de ce scénario. D’autant plus qu’on aura l’opportunité d’effectuer des choix changeant considérablement la donne. Nous en tant que Silver, ultime Oricru (humain en somme) ou presque, échoué dans notre vaisseau spatial, avons une mission dans cet affrontement de science-fiction médiévale, mais tout ne sera aussi simple. Et notre loyauté à prouver aux Naborus, ne sera forcément la voie finalement désirée. Tout en en découvrant sur nous, pour l’instant amnésique comme dans tant de RPG.

The Last Oricru

Le poids des armes, le choc des âmes

La principale qualité de The Last Oricru en ce qui nous concerne, s’avère sa dimension narrative, avec de percutants impacts selon nos décisions. S’engager auprès d’un clan, lutter, le trahir… Des choix et des dialogues parsemant notre périple et servant véritablement l’expérience. Par faute de temps, on n’a pu évidemment se lancer dans moult essais afin de connaître tous les virages pouvant être pris, selon les actions. Mais déjà en essayant d’autres approches après une première partie, on distingue des différences très attirantes pour tenter autrement. Surtout que les mystères derrière les discours des PNJ s’entremêlant, donnent envie de tirer le vrai du faux. Atout supplémentaire pour s’y replonger, la coopération. Malheureusement l’occasion de s’y jeter à 2 ne s’est présentée, mais elle attire pour découvrir des chemins distincts.

Sur le champ de bataille également on aura l’occasion de varier sa voie. Plutôt technique comme action RPG, entre ses offensives avec la jauge d’endurance à gérer ou encore l’importance des esquives et parades, on ressent ses inspirations. Sans non plus chercher à devenir ultra difficile. Ses diverses difficultés permettent ainsi de le rendre délicat ou plus aisé afin de profiter de l’histoire, sans être un.e mutant.e de la manette.

Ce à quoi se mêle le poids des armes. Tout ne se concentrera donc sur les portées de celles-ci, voir d’un déclenchement légèrement différent en durée. Elles ont une véritable identité chacune et nos montées en niveau dans les catégories Santé, Volonté, Intelligence, Vigueur, Force et Dextérité, calibreront des possibilités non linéaires. De manière à ce que, selon nos capacités, on soit en mesure ou non de se servir de telle arme, à tel instant, par rapport à sa masse. Tandis qu’on craint de rejoindre 2 points d’amélioration/sauvegarde, après avoir récolté ce qu’il nous faut pour grimper en statistiques. Le danger guettant et même si on revient à la vie, les pertes sont là.

The Last Oricru

Science-Médiévale

Les rares fois où cela arrive, on a tendance à préciser que la SF-Médiévale est si peu courante dans le milieu vidéoludique, qu’on a déjà plaisir à en voir de proposée. Quand l’univers est réussi, c’est évidemment encore mieux et tel est le cas de The Last Oricru. Notamment grâce aux Ratkins, dont on apprécie autant le style, que la partie scénaristique. En revanche, on reste dans une aventure immense, sans gros budget. Ne vous attendez donc pas une impressionnante technique, mais plutôt à des pattes artistiques bien senties. Certains décors ressortant du lot. Au même titre que des architectures, avec pas mal de passages secrets à découvrir ou encore débloquer.

The Last Oricru

Conclusion

Que vous choisissiez la voie compliquée dans les affrontements physiques ou y alliez plus mollo, ceux verbaux et vos décisions impacteront allégrement The Last Oricru. Des expériences différentes à vivre, poussant à réfléchir dans la réalité sur leurs terribles thématiques.