Chronique jeux de cartes Cartaventura Vinland et Cartaventura Lhassa

En marge de ses autres jeux de société, Blam ! se lance dans une gamme de jeux d’aventure narratifs. Les premiers viennent de sortir, Cartaventura Vinland et Cartaventura Lhassa (distribution par Blackrock Games en France et Geronimo en Belgique). Des expéditions crées par Thomas Dupont, scénarisées par Arnaud Ladagnous et illustrées par Jeanne Landart et Guillaume Bernon.

Cartaventura Vinland et Cartaventura Lhassa

Bien que chaque boîte s’acquiert séparément, nous privilégions de vous en parler simultanément. En séparant néanmoins les 2, puisqu’on peut déjà vous confier la bonne nouvelle de distinguer au sein d’une approche semblable, des mécaniques inédites chez chacune. Par conséquent, même si en changeant l’histoire on aurait a priori pu renouveler sans mal un des plaisirs de jeu, les différences s’avèrent plus profondes. Rendant déjà plus attractif l’intérêt de détenir le duo Cartaventura Vinland et Cartaventura Lhassa.

Place d’abord au Grand Nord. Cartaventura Vinland nous emporte, à l’instar d’une tempête de neige, vers les vikings. Où ça ? Rien que cette question s’avère déjà un virage primordial de l’expérience. Car la grande force des coffrets, s’avère leur rejouabilité. Selon nos choix, le parcours, le résultat et notamment la conclusion (5 par paquet), diffèreront. On aura la possibilité de se lancer dans plusieurs sessions, en usant de décisions distinctes, en vue de complètement partir vers une autre voie, même dans les lieux. Et palper, tant en solo que jusqu’à 6, cette savoureuse sensation d’aventures différentes, au travers d’une unique pile de cartes.

Cartaventura Vinland

Ces dernières dont on devra conserver un ordre précis, pour que le scénario puisque conformément se tenir. Si bien que l’action à exécuter s’avèrera limpide à accomplir, en allant chercher telle ou telle carte, selon la répercussion de notre décision. Dans cette histoire, nous incarnons le fils d’Erik le Rouge, comptant innocenter son père. Et peut-être bien prendre la tête des vikings… Afin de nous aider dans notre quête, nous croiserons des divinités locales, dont les pouvoirs nous serviront. Attention à les employer au moment adéquat, surtout que si on pioche un élément permettant de s’en servir, alors que la carte n’est plus dans une telle situation, le regret se ressentira.

Direction l’Inde et le Tibet avec Cartaventura Lhassa. Dans le sillage de l’exploratrice Alexandra David-Neel, nous partirons à la recherche de cette dernière. Quantité de rencontres permettront d’avancer, de déterminer où se rendre, avec plus ou moins d’efficience selon l’emploi de ressources… En effet des ressources, des sous en l’occurrence, à gérer parmi un pactole compris entre 0 et 3, au fil de leur usage et des cartes nous en octroyant. Le système de jeu s’en trouve finalement bouleversé, alors que la mécanique globale par rapport aux cartes reste la même. Un formidable atout.

Cartaventura Lhassa

Tout autant que l’opposition des scenarii. Car si on y retrouve des sentiments forts chez les 2, Vinland délivre un parcours action, tandis que chez Lhassa la violence s’avère plus introspective. On soulignera que Blam ! a décidé d’aller plus loin sur ses histoires et les contextes historiques. En parallèle à la collaboration du Parc historique Ornavik pour le premier et la Maison Alexandra David-Neel pour le second. Des partenaires qui doivent voir d’un très bon œil, en sus du régal de ce que ce globe oculaire regardera, les somptueux dessins de Jeanne Landart et Guillaume Bernon. Entre crayonnés typés esquisses sur parchemins, jeux de techniques graphiques… Artistiquement également on part vers plusieurs voyages.

Conclusion

Cartaventura Vinland et Cartaventura Lhassa s’avèrent une jolie réussite, en délivrant de véritables différences ludiques entre les aventures et pas juste au niveau scénaristique. On espère que la 3e, déjà en route, perdurera sur cette voie.