Ces dernières années, nous avons eu l’opportunité de vous entraîner dans l’épicée saga Dune de Frank Herbert, y compris par ses prolongements de Brian Herbert et Kevin J. Anderson, via leurs nouvelles éditions chez Pocket. Allons encore plus loin avec la même maison, bien moins fourbe que celles connues chez la licence, pour cette version augmentée de l’essai de Nicolas Allard : Dune – Un chef-d’oeuvre de la science-fiction. Complété par les encres de Chine d’Emmanuel Brière Le Moan et à la couverture de Julien Rico Jr.
Cette licence s’avérant immense, déjà par sa longueur, l’auteur de cet ouvrage petit format mais empli d’informations, se fait fi de nous y aiguiller. Et ce aussi bien pour la franchise côté littéraire, que côté cinéma. On se plonge ainsi dans une ample première partie, revenant sur les origines de son écriture. Inspirations, aventure humaine par la réussite loin de devenir instantanée, précisions fortes sur des caractéristiques de l’histoire…
Ce qui nous donne l’occasion de confirmer qu’il faut très bien connaître Dune, pour se lancer dans ce bouquin. Voire même sous toutes les coutures, car dès cette première grande section, les chapitres nous font avancer du récit, jusque vers ses adaptations cinématographiques. De David Lynch à Denis Villeneuve, en passant par la malédiction du projet d’Alejandro Jodorowsky, ce sont des approches tantôt généralistes et tantôt très spécifiques, qui seront mises en lumière.
Comme les choix artistiques visuels par rapport à des inconnues et scènes invraisemblables, dans le bouquin. Ainsi que l’influence philosophique, des détails sur des personnages… On ratisse (du sable) large avec précision, un vrai Bene bonheur !
Les puissantes thématiques profitent ensuite de leurs propres analyses. Le contexte politique faramineux de l’oeuvre, avec ses symboles et trahisons, offrant de la matière à cet essai. Au même titre que l’écologie, où le futur très lointain du contexte, voit l’eau se raréfier plus que jamais. Et par conséquent, la végétation plus encore.
Cette pléthorique aventure, offre notamment une large place à beaucoup de femmes fortes et dominantes. Pas courant à notre époque, cela l’était encore moins il y quasi 60 ans. La folie transhumaniste est aussi abordée, quelque chose de plus en plus palpable aujourd’hui.
Surprise, une large place est laissée à Star Wars. Si beaucoup de franchises et de personnalités seront soulignées au sein de cette lecture, George Lucas et la sienne profitent d’un segment dédié. En tant qu’héritier légitime ?
Conclusion
Retourner les sables d’Arrakis de cette pléthorique et fine manière, rend Dune – Un chef-d’oeuvre de la science-fiction, aussi intéressant qu’excitant.