Chronique livre documentaire L’Histoire officieuse de Street Fighter racontée par ses créateurs

Fonçons vers la ringardise à outrance dans notre accroche, en proclamant que c’est une sortie coup de poing que voilà chez Third Editions. L’Histoire officieuse de Street Fighter racontée par ses créateurs de Matt Leone, traduit par Laurent Jardin, aux dessins de Tyrell Cannon et aux couvertures de Ken Bruno, projetant une rafale de combos non révélés dans le manuel.

L'Histoire officieuse de Street Fighter racontée par ses créateurs

Cette annoncée officieuse histoire, découle du fait que l’auteur ne nous retranscrit ce qu’affiche publiquement l’éditeur. En somme, l’officiel ! L’histoire racontée pour faire beau, parfois romancée, enjolivée, voire des rebondissements inventés pour susciter l’émotion. Et bien entendu, des frasques passées sous silence.

À l’instar de toute œuvre ou presque, SFII doit certainement se servir de ce fameux story telling. C’est donc en rassemblant des propos de plusieurs dizaines de personnes (du développement, des artistes visuels, du monde de l’arcade…), que le passionné derrière cet ouvrage, enfant à l’époque, tente de reconstruire le puzzle de la genèse de l’un des JV les plus marquants. Ainsi que ses adaptations, dont évidemment celle sur Super Famicom / SNES. Provoquant un effet de masse en son temps.

Néanmoins, vivant en Californie où les bornes étaient encore assez présentes à l’époque, là où en Europe elles végétaient, on bénéficie de ce pan historique également. En se rendant compte de l’émulation (du public, pas celle avec laquelle vous jouez à Street Alpha sur téléphone…) sur place. Des moments de vie accrocheurs à lire.

L'Histoire officieuse de Street Fighter racontée par ses créateurs

Un succès poussant à ces moult versions augmentées et l’arrivée sur plusieurs consoles. Cependant avant d’atteindre ce cap, la genèse de la licence sera détaillée. Et plus encore celle de son deuxième épisode évidemment. Mais en tant qu’histoire officieuse, tout le monde ne raconte la même version sur divers éléments. L’écrivain suggère donc des possibilités, à propos de ces différences. Approche appréciable, plutôt qu’une analyse douteuse.

Vous le savez, une production s’avère toujours source de divergences et de choix incroyables ou aisés à railler après coup. Il y aura de quoi faire dans le domaine, particulièrement avec le projet d’un jeu Dragon Ball Z chez Capcom. Justement en parlant d’autres JV, différents jeux de baston seront grandement soulignés. D’autres versus fighting essentiels dans l’histoire de SF2, démontrant la profondeur de cet historique.

Conclusion

Au-delà d’un logiciel de combat, c’est une époque étendue du milieu vidéoludique que l’on retrouve, voire découvre, à travers L’Histoire officieuse de Street Fighter racontée par ses créateurs. Les mises en situation, les paroles rapportées et confrontées, les idées fabuleuses ou non… Une aventure électrisante comme Blanka !