Chronique livre Mononoké – Histoires de fantômes japonais

Recueil de Yakumo Koizumi originellement publié en 1904, cette nouvelle traduction d’Alex Nikolavitch chez Ynnis Éditions, à la couverture de Sébastien Rost, s’engouffre tel un.e revenant.e sous l’intitulé Mononoké – Histoires de fantômes japonais. Entre émotions et moments à vous glacer le sang !

Mononoké - Histoires de fantômes japonais

Préalablement, relevons que cet ouvrage sous format roman, se garnit de contes et légendes nippon.e.s, plus ou moins long.ue.s. Des sortes de nouvelles, n’ayant a priori rien en commun entre elles. Soulignons qu’elles s’étaieront de plus ou moins d’explications au sujet du texte et du contexte. Par exemple, l’une d’elles verra l’aparté nous évoquer sa radicale accélération. Suggérant que l’auteur avait éventuellement dû se lasser de son récit. Pas banal ! Il s’agira en outre de l’occasion d’expliquer des termes japonais, ponctuant fréquemment la lecture. Tout est ainsi accompli afin que tout le monde puisse comprendre au mieux ces aventures, au-delà de leur narration.

Précisément, le livre est jalonné de 18 histoires, puis de la section Études sur les insectes en 3 parties. On ne va évidemment résumer chaque segment, puisqu’en évoquant les plus brèves notamment, notre texte risquerait de durer plus longtemps que les leurs et en dévoiler trop. Et on ne souhaite pas devenir ridicule en les introduisant seulement. On privilégiera par conséquent de pointer des thématiques fortes et quelques exemples, donc non exhaustifs. Derrière ces scénarios sachant nous délivrer une grande richesse, on distinguera néanmoins des sujets chers à la littérature et à l’humain.e.

En l’occurrence, les croyances, les yōkais et la nature sont omniprésent.e.s. Tandis que la romance est souvent au cœur des débats. Les richesses pécuniaires évidemment aussi. Mais la possession n’est pas que matérielle, parfois elle devient personnifiée. Des esprits, plus ou moins malins, n’hésitant à piéger autrui. En la / le contrôlant ? Éventuellement ! Cependant, beaucoup de ces œuvres laisser planer un voile mystérieux. Y compris dans leur final, avec plusieurs tournures très bien senties pour aller au-delà de la simple ouverture. On désire souvent nous y faire frissonner ! Les héroïnes et héros, ne sachant elles et eux-mêmes pas forcément ce qu’il s’est déroulé, ce qu’iels ont vu ou imaginé… Alors pour nous, la crainte n’en reste que plus immense !

Conclusion

Mythes qui intriguent, secouent, surprennent, Mononoké – Histoires de fantômes japonais sort continuellement des carcans trop convenus. Un ouvrage ayant bien fait de (re)venir hanter nos bibliothèques.