Ce type d’ouvrages à propos d’une personne réelle, n’est pas du genre à s’avérer systématiquement intéressant, loin de là. Rares sont celles osant dire la vérité, soit forcément incluant des choses peu sympathiques à propos d’elles-mêmes. Tout en suggérant qu’il y aura de croustillantes révélations. Au moins avec Star Trek – Autobiographie de Jean-Luc Picard, David A. Goodman, traduit par Cédric Perdereau et soutenu par les illustrations de Russel Walks, n’aura à cœur de nous dissimuler la vérité.
Pour les moins, voire pas encore adeptes de la licence, précisons qu’il s’agit donc de l’autobiographie d’un personnage fictif du futur, incarné à l’cran par Patrick Stewart. L’auteur a ainsi rassemblé les diverses sources au sujet de J.L. Picard, pour les délivrer tel un historien de Memory Alpha. Littéralement comme s’il travaillait sur ce livre en compagnie du fameux capitaine de l’Enterprise. Avant de se lancer dans son contenu, on relèvera la narration qui permettra même aux néophytes de saisir la plupart des informations et prendre du plaisir. Bien entendu, selon vos connaissances sur la franchise, vous comprendrez plus ou moins ses références. Par exemple par rapport aux structures, aux races… Mais si vous ignorez tout au préalable, vous capterez rapidement ce qu’il en est au fil du temps. Car finalement, à l’instar d’un roman qui n’aurait un support télévisuel et/ou cinématographique le précédant, l’imagination fait le reste.
Évidemment, selon votre culture Star Trek, vous ne bénéficierez de tous les détails découverts au fur et à mesure des fictions sur écran. Toutefois, même si cela devient un énorme bonus certes, l’approche est telle que vous lirez cette histoire tel un passionnant roman. Picard y confiant des indications sur l’époque, la situation, les protagonistes en question, complétant par ce qu’il en est advenu d’une action… De façon a tout avoir en main et finalement ne jamais se perdre. L’ensemble associé à énormément de dialogues. Si bien que le terme de roman lui colle totalement, puisqu’on se délecte des péripéties amusantes, intrigantes, voire douloureuses.
Qu’il s’agisse de son enfance ou de ses études. Avec sa volonté de toujours de rejoindre Starfleet et pas pour simplement y figurer. Ce qu’on constatera par la suite, avec de terribles affrontements. Et cette volonté de ne jamais rien lâcher, ce qui risque de déplaire aux Cardassiens et aux Borgs. Enfin ces derniers verraient sûrement cela comme une qualité. Le personnel se joint ainsi au professionnel. Les deux ne font d’ailleurs qu’un, comme l’appuiera son mariage avec Beverly Crusher, lui aussi évoqué.
Pour aller plus loin, huit pages couleur nous montrent notamment le héros en question à divers moments de sa vie. Mais également certains autres protagonistes.
Conclusion
Le voyage vécu via Star Trek – Autobiographie de Jean-Luc Picard s’avère si épique, touchant et varié, qu’on le lit à vitesse de distorsion 10.