L’immense découverte d’un monde aussi incroyable, que triste, se poursuit avec Wandering Witch – Voyages d’une sorcière T3 (Kurokawa). L’adaptation manga d’Itsuki Nanao, traduite par Gaëlle Ruel, du roman de Jougi Shiraishi, sur un design des personnages par Azure, nous faisant de plus en plus ressentir que The journey of Elaina, est aussi notre voyage.
On le suggérait en introduction, le monde qu’elle parcourt s’avère particulièrement triste. Finalement, il ressemble au nôtre, avec une touche de fantasy supplémentaire. Insufflant quelques différences. Quoi que, au Moyen-Âge ces histoires de sorcières, princesses, preux chevaliers et autres énormes créatures menaçantes, semblaient monnaie courante.
Justement, de princesse notre héroïne en croisera une, que recherchent une femme chevalier et un prince. Ce dernier compte bien retrouver sa belle apparemment et il y a des sous à la clé pour notre sorcière. Cependant, les apparences sont toujours trompeuses chez cette licence. Enfin parfois on les devine d’emblée, comme ici. Mais Elaina a souvent ce rôle de candide dans un premier temps. Rapidement dépassé généralement par son intelligence et son grand cœur. Une première histoire d’ailleurs loin d’être sanglotante au final. Au contraire, morale bienfaisante. Cela doit lui changer.
Qu’elle ne se repose toutefois sur ses lauriers, car une mission l’entraîne rencontrer une orpheline portant de réelles cornes. Cette identité animale-humaine, semble engendrer la haine du peuple envers elle et sa sœur. Toutefois comme systématiquement, des secrets se cachent derrière ce postulat de base.
Coup de balai sur cette dramatique histoire, avec désormais Elaina piégée dans une maison par des objets vivants. La surconsommation s’y trouve abordée. Sujet important s’il en est, contrastée par le retour en fanfare de la pétillante Saya, qui a le don de nous éclater.
Conclusion
Des thèmes très forts, impossibles à régler d’un coup de baguette magique mais sur lesquels on se doit de se bouger dans notre réalité, Wandering Witch – Voyages d’une sorcière T3 secoue. Et à la fois sait conserver cette touche d’amusement déjanté.