Chronique roman Cathares 1198

Dans l’éventualité où l’histoire cathare vous intéresse de près ou de loin, ou encore si globalement vous avez un attrait pour des contes historiques mêlant réalité et idées romancées, Cathares 1198 (Bragelonne) d’Olivier Taveau vous semble déjà indiqué comme potentiellement viable. Mais qu’en est-il de sa réelle qualité ?

Cathares 1198

Tandis que le monde se trouve en pleine déliquescence, tout du moins pour l’église suite au trépas de Charlemagne, celle-ci devra vite réagir. Et ceci dès les débuts du récit, en l’an 846. Le pape Serge II doit se dépêcher de se rendre dans un obscur et mystérieux lieu, que peu peuvent connaître. L’entrée en matière est haletante, emplie d’une lugubre teinte de fantasy et plutôt accrocheuse par le voile ombragé planant sur les évènements. Tant à propos de cet endroit, où le pape et son fidèle se rendent. Alors qu’arrivent des émissaires, ce qu’il sait par avance. Qu’en y mêlant là encore quelque chose de très nébuleux.

On n’en dira pas davantage sur cette mise en abime, hormis le pacte passé à propos de la protection d’élus censés faire retrouver la foi au peuple. Et que Rome devienne grande à nouveau. On nous projette alors rapidement deux siècles en avant. Voyant de manière plutôt rurale débarquer les Parfaits. Et les communautés cathares se créer autour. Les nombreuses palabres religieuses pourront alors être prises par le lectorat de diverses façons. Soit juste en tant qu’éléments scénaristiques. Néanmoins crédibles, mais au sein du mix avec le côté romancé comme précédemment souligné. Et donc se rendre compte du déroulement des évènements, même si dans la réalité les religions nous enquiquinent. Avec l’opposition frontale entre l’église et la religion cathare.

Et en parlant d’opposition, elle ne sera pas qu’orale. De l’identité fantastique/horrifique résultera de sanglants affrontements. Comme il est de coutume dans ces milieux. Les agissements en coulisses attirent ainsi, non pas car ils déboucheront sur de la violence, mais parce que cet aspect insuffle une identité de machination toujours intéressante.

Conclusion

La manière de Cathares 1198 de nous raconter cette histoire, même avec ses touches non issues de la réalité, nous démontre plus que jamais la folie de certains milieux, au-delà de son rôle de roman.