Par la lorgnette du Kaléidoscope (Bayard) de Brian Selznick, traduit par Anne Delcourt, c’est une myriade d’histoires très diverses que nous découvrirons. Mais possédant néanmoins un dénominateur commun.
Ce dernier n’est autre que le jeune James. Porté disparu, il n’en est rien selon son ami le narrateur, rapportant son récit premier. Toutefois après avoir découvert cette ouverture, on se rend finalement compte que le roman renferme des univers distincts. Et évoquant toujours James. Mais un James variant d’histoire en histoire. Des nouvelles très courtes, où parfois en 3 pages tout sera réglé. Ce qui n’empêchera en rien de transmettre des vagues d’émotions. Tout comme de se poser beaucoup de questions derrière.
L’auteur appréciant particulièrement en inclure tout au long de la narration ou encore dans le final de ses nouvelles. Ce James prend une nouvelle forme d’aventure en aventure. Par le biais de l’œil du narrateur, lui-même au travers de ce kaléidoscope. Dont on remarquera les images par le biais des illustrations crayonnées de Brian Selznick entre chaque histoire. On y découvre plusieurs vies, au sein de 3 grandes parties. Aux titres de phases d’une journée, elles-mêmes garnies de ces 24 tranches de vies, tranches d’un cycle quotidien.
Pas une ne ressemblera à une autre. De celle où le jeune James ne demande pas qu’on lui dessine quoi que ce soit, mais de lire les ouvrages présents en nombre dans la fantastique bibliothèque du narrateur. Ceux-ci parlant de la vie, mais finalement son auteur ne saurait vraiment en dire plus. Puisque lui-même oublie ce qu’il vient d’écrire. Pour une séquence ancrée dans la fantasy.
D’autres écrits parleront davantage concrètement de moments que l’on a soi-même pu vivre ou tout du moins distinguer ce à quoi ils feront référence. Comme cette touchante histoire d’un James doudou, ami imaginaire, et autres objets accompagnateurs, voyant l’enfance du narrateur avancer. Pour arriver jusqu’à son terme. Avec un aspect du deuil, omniprésent dans le bouquin, s’attachant là à une période de vie si marquante, si touchante, qu’il se trouve traité d’une manière encore différente.
Conclusion
Transmettre par l’intermédiaire d’une critique les sensations de Kaléidoscope n’est pas chose aisée, tant son concept se vit et vibre via tant de mondes diversifiés. Aussi bien par ce que l’on nous conte, que dans ses identités littéraires. Avec continuellement des émotions et également questions s’enchevêtrant.