Poursuivant sa sortie de romans prenant place au sein de jeux de société d’Asmodée, 404 Éditions nous fait (re)découvrir cette fois La Légende des Cinq Anneaux. Au travers de La Légende des Cinq Anneaux – La Malédiction de l’honneur de David Annandale. Sur une traduction par Pauline Marcel et une couverture de Nathan Elmer.
Haru Hida a beau être l’héritier du château de l’Aube radieuse, on ne peut pas vraiment affirmer qu’il fasse preuve d’une grande confiance en lui. Alors qu’il mène une caravane de marchands, il ne cesse de ressasser en son for intérieur le fait d’être vu comme un moins que rien. Quelqu’un n’ayant rien accompli. Étant ainsi considéré comme indigne de son futur rôle et plus encore pour lui, du cœur de celle dont il est épris. Même s’il y a peu de chances que de potentiels mariages arrangés, laissent les sentiments décider de leur sort.
Et la situation va de mal en pis. Car si le périple s’avère déjà complexe, sinueux, dangereux dans ses environnements et le climat… le groupe se retrouve dans une posture catastrophique. Déjà qu’Haru se dit constamment qu’on va encore lui reprocher ses difficultés dans le chemin à prendre, si jamais cela tourne ne serait-ce qu’un chouïa mal. Là, on vient de franchir un cap. Et il semble songer davantage à ceci, qu’à l’état des ses compagnon.ne.s. Finalement, ce drame dans un premier temps, pourrait devenir la chance de sa vie. Avec la révélation de cette ville inconnue et la trouvaille d’une amulette.
La découverte de cette cité de la Nuit affamée, peu accueillante dans son côté très pesant et ombragé, pourrait toutefois s’avérer une action clé. Afin d’enfin recevoir l’honneur de l’Empire. Ce dernier qui voit les déchirements et traquenards politiques, en vue de succéder à la daimyo, le détruire en son propre sein. Alors que ce n’est vraiment pas le moment ! Puisque derrière cette apparition, se cache la libération et bientôt l’assaut sur Rokugan des forces de l’Outremonde. Les problèmes s’entremêlent donc. Et que le pouvoir en place soit ravagé, arrangerait même certaines personnes désirant le trône.
L’aventure amalgamera ainsi continuellement ces intrigues politiques, à une facette épique qui s’ancre dans le folklore japonais médiéval. Car si des ennemis comme des squelettes paraissent communs, les samouraïs seront tout aussi à l’honneur que les Onis. Le tout sous couvert de relations fortes et de doutes. Qui verront la capitaine Ochiba et la lieutenante Barako, montrer leur vaillance intime et leurs qualités sur le terrain. Suffisamment pour dépêtrer Haru de ce qu’on considère désormais comme son pire fait d’armes ?
Conclusion
Nul besoin de connaître son jeu de rôle pour se prendre au jeu du roman. Torture de sentiments, atmosphère mystique, batailles en coulisses et sur le front… La Légende des Cinq Anneaux – La Malédiction de l’honneur réunit des éléments forts. Qui font de lui une profonde expérience littéraire. Et non un banal produit annexe.