Halloween approchant à grands pas lourds et ténébreux, quoi de mieux que de se jeter dans l’ambiance avec un bon bouquin regroupant diverses entités surnaturelles ? Peut-être s’agira-t-il du cas de Léo la vampire – Fantômes et catastrophes (Bayard) d’Alexandra Foulkes, aux illustrations intérieures de Sara Ogilvie et celle de couverture d’Elisabeth Jammes, traduit par Manu Causse .
Déjà 100 ans que Léo est une vampire. Elle âgée de 11 ans quand sa transformation est survenue, reste donc dans ce corps depuis tout ce temps, chez sa nouvelle famille, les von Motteberg. Des nobles qui n’ont finalement apparemment pas vraiment de temps à lui consacrer. On peut légitimement songer qu’en un centenaire, le couple de parents n’a peut-être besoin de gérer d’éventuelles crises de pré-adolescence. En revanche, cette date marque un point primordial dans la vie de ces créatures de la nuit. Car cet anniversaire signale le moment du rituel de la lune de cire, sa première chasse !
Et la jeune fille en a lourd sur les épaules; Tant sa famille a un passé faste dans le domaine. Il serait ainsi malvenu qu’elle ne pique au vif au moins un.e humain.e. Là où sa mère vamp’adoptive est réputée pour ses massacres. Cette dernière obnubilée par sa carrière pour arriver au firmament de la caste, lui met la pression comme il se doit. Son père lui semble assez sympathique. Mais est en réalité tellement plongé dans ses livres et expériences, qu’il ne fait vraiment attention. Son entente avec sa petite/grande sœur étant mordante et ne possédant d’ami.e, autant vous préciser qu’elle se sent seule.
Si cette dimension émotionnelle familiale et de solitude se fait particulièrement ressentir et rend déjà l’ouvrage très touchant, les drames s’enchaîneront durant cette soirée. Car si elle n’accomplit sa mission, elle arrive tout de même à ôter la vie à 2 personnes. Une orpheline et l’exécrable directeur de l’établissement où elle survivait. Enfin à ceci près que les 2 se transforment en fantômes. Ennemi.e.s probablement N1 des buveuses/eurs de sang. Heureusement pour notre héroïne, personne ne lui prête attention et ne risque de l’enguirlander.
Sauf que le revenant compte bien se venger. Et profiter des pouvoirs à développer en tant qu’ectoplasme, pour accroître ses horreurs. En face, Léo et Minna, l’enfant devenue fantôme, tenteront tant bien que mal de l’en empêcher. Avec finalement 2 proches de la première, qui lui démontrent qu’elle est loin d’être si seule. Et cette aventure s’articulera également autour de cette dimension d’amitié, avec une grande drôlerie.
Conclusion
Histoire aussi vibrante, que rocambolesque tant elle est gorgée d’humour, Léo la vampire – Fantômes et catastrophes nous démontre par ses sujets forts qu’il y a des peurs bien plus terribles que l’épouvante. Mais que l’on peut s’en sortir ensemble !