Cochrane Vs Chtulhu, en plein fort Boyard, avait tellement su nous conquérir, que la nouvelle aventure dépeinte par Gilberto Villarroel et traduite par Jacques Fuentealba, Lord Cochrane vs l’Ordre des Catacombes (Pocket), nous attire vers elle telle une force venue d’ailleurs. Probablement celle aperçue sur la couverture de Benjamin Carré.
Toujours entre deux eaux, au sens propre comme au figuré, Lord Cochrane se retrouve justement en 2 grandes épopées de libération de pays entiers, en débarquant à Paris. Attendu par son camarade Champollion le Jeune, ayant apparemment fait une découverte de tout premier ordre. En parlant d’ordre, le duo constatera rapidement que ce mystérieux Ordre des Catacombes s’avère particulièrement intéressé par l’artefact en question. Rien de moins qu’un manuscrit rédigé par Jules César, évoquant sa rencontre avec Cthulhu et la cité de R’lyeh. Soit quasi 2 millénaires avant que nos héros n’en fassent l’amère expérience, au sein du bastion napoléonien.
On suivra ainsi dans une course contre-la-montre haletante, la fine équipe se (re)formant autour de ce duo. Rien ne sera gâché en vous dévoilant qu’Eonet sera de la partie. Mais également d’autres, qui feront notamment ressurgir le passé de notre célèbre marin. Ce qui vaudra aussi pour le camp d’en face. Ce dernier dont on apprend vite que se situe derrière l’église catholique, tout du moins en partie. La découverte, par les écrits, de ces créatures et de ce lieu furent pour leur meneur une véritable révélation. Les vrais dieux à suivre !
Ou tout du moins Cthluhu, celui vers lequel se dirige César et dont on suivra le périple, de la fameuse bataille d’Alésia, à son parcours dans la foulée au beau milieu de ce dédale le guidant vers ces malédictions. Et plus encore même, au travers de son récit, entrecoupant certains chapitres du présent se déroulant lui en 1826. Afin de mettre la main sur l’objet, tout en venant à bout de cette organisation menaçant l’univers, en cas de libération de ses nouveaux cultes, notre groupe d’aventuriers visitera d’autres emblématiques lieux. Via des monuments à Paris et plus loin par la suite. Non sans souvent faire référence à fort Boyard. Suffisamment pour bien comprendre certains points, sans lire l’ouvrage concerné. Néanmoins, on ne peut que vous le conseiller pour en ressortir avec le maximum de clefs scénaristiques.
D’ailleurs comme ce dernier, l’aventure insuffle énormément d’humour. Tant par les échanges souvent piquants et empli de second degré. Que dans l’évocation des diverses hallucinantes péripéties de notre héros et de ses subterfuges. Un ton se mêlant à celui particulièrement dramatique. Car si ce satané groupuscule a déjà des songes peu reluisants, pour leur obéir il a souvent recours à la même méthode : enlever des gens à qui vous tenez !
Conclusion
Palpitant et drôle à la fois, Lord Cochrane vs l’Ordre des catacombes nous emporte par le biais d’une narration dynamique, mêlant le fantastique à l’historique. Le nouveau label de Pocket Imaginaire : Les étoiles montantes de l’imaginaire, dont ce roman fait partie, donne ainsi très envie de le suivre de près.