Critique du roman Cochrane Vs Chtulhu

Nul besoin d’énormément nous suivre, pour savoir qu’on adore Fort Boyard et Howard Phillips Lovecraft. Que les 2 univers se retrouvent associés nous excite ainsi grandement, avec au milieu le héros de Gilberto Villarroel inspiré de la réalité. Celui-ci qu’on retrouve au sein de Cochrane vs Cthulhu (Pocket), avec Jacques Fuentealba à la traduction. Car on en verra bientôt une autre aventure, Lord Cochrane vs l’Ordre des catacombes (Aux forges de Vulcain).

Cochrane Vs Chtulhu

Avant de plonger dans le livre, précisons que l’auteur fut scénariste et producteur en 2016 de Lord Cochrane, Maître à bord. Une série documentaire à propos de celui qui œuvra, entre autres, dans les luttes pour l’indépendance du Chili et du Pérou. Il reste depuis à ses côtés, en ayant développé un personnage de fiction littéraire. Plus que jamais inspiré du commandant en chef de la Première Escadre Nationale. Désormais, il se retrouve dans bien d’autres situations. Si l’humanité s’en prenait à elle-même au cours des luttes qui n’auraient jamais dû exister, dans la vie de cette figure réelle, elle se dépêtre maintenant en face d’autres menaces. Du genre imprononçable si vous voyez ce que l’on veut dire…

D’ailleurs parmi les bonus, on bénéficie d’une note historique. Où l’écrivain nous donne de nombreuses précisions au sujet de Cochrane, du fameux documentaire, de l’ajustement par rapport à l’histoire et le fort Boyard… En sus d’une note personnelle. Où il évoque notamment sa recherche approfondie concernant la bâtisse. Avec son amusante découverte de celle-ci et à la fois de l’existence d’une émission du même nom. Ceci clarifié, passons à l’histoire de Cochrane vs Cthulhu.

Sous l’impulsion de l’Empereur Napoléon Ier, le fameux fort Boyard s’éleva lentement au beau milieu de l’eau. L’idée qui germa en 1801, mis 3 ans avant de véritablement pousser sur les lieux. Mais en 1809, les britanniques de Lord Cochrane, mettent l’endroit à feu et à sang durant l’évènement des brûlots. Ce dernier marqua de plein fouet le capitaine Eonet. Si bien qu’en avril 1815, alors que Napoléon est de retour après son exil, qu’elle ne sera pas sa surprise en voyant l’écossais débarquer, captif.

Ceci alors que le dirigeant de la troupe sur le fort, attend 2 experts pour leur montrer une étrange figurine qui y avait été trouvée. Représentant une angoissante créature dont il n’a probablement jamais vu pire, même dans ses songes les plus sordides. Pourtant, elle s’avère loin d’être la plus inquiétante chose que l’homme a déjà à leur montrer. Mais sur cela, on ne vous en confiera pas davantage. Tant Gilberto Villarroel sait ménager le suspense et insuffler une crainte progressive très mesurée, à l’instar de Lovecraft.

Et autant vous affirmer qu’ils sont loin d’être au bout de leurs peines. Sur ce mystère semblant plus ancien que tout, pèsent de plus en plus d’interrogations à propos des fondations du fort. On ne vous gâchera en revanche rien, en vous révélant que ces 2 principaux protagonistes, Eonet et Cochrane, mais aussi les troupes de chacun, le médecin de la forteresse peut-être pas si imprenable et les envoyés sur place du pouvoir à Paris, dont les 2 spécialistes de Grenoble, croiseront de nombreuses entités menaçantes en tout genre. Si vous êtes adeptes du monde d’H.P. Lovecraft et notamment ses créatures, soulignons que vous en retrouverez une grande quantité. Notamment aquatiques, eu égard à la situation géographique. Un panel rendant d’autant plus complexe la survie, mêlée à certaines envies d’investigation, surtout pour Cochrane.

Mais les divergences sont loin de ne s’établir que là. Les volontés, les ambitions, les caractères… sont au moins autant que de protagonistes. Hormis peut-être des troufions non mis en lumière, censés suivre les ordres. Oui, mais les ordres de qui ? Les luttes ne se limiteront à ces forces ancestrales. Prendre le pouvoir et par conséquent les décisions pour toute la bande, s’avère un élément-clé. Enfin toute la bande… Encore faut-il que chaque frange de ce petit monde s’accorde. Particulièrement entre l’escadron de Cochrane et celui d’Eonet, nourrissant évidemment une rancœur envers cet ennemi, qui pourrait devenir son meilleur allié…

Conclusion

En parallèle à la magie du Fort Boyard et à l’atmosphère propre à l’univers de Lovecraft, Gilberto Villarroel dévoile une aventure humaine forte. Une alchimie envoûtante, nous portant tout au long de Cochrane vs Cthulhu. Et nous instaurant le désir de poursuivre ses périples.