Chronique roman Place des Sorcières

De nouvelles aventures attendent Jacinthe Matagot-Pantoute, chez la collection Étincelles de Gulf Stream Éditeur. Des étincelles qui surgiront sûrement des baguettes magiques de Richard Petitsigne, pour l’écriture, et de Romane Poch, pour les dessins, utilisées pour confectionner Place des sorcières.

Place des sorcières

Déménager est rarement facile, d’autant plus quand on est jeune, pour elle en primaire, au cours moyen. Quitter ses copines et copains, son environnement, ses habitudes qu’on adore… Pour se retrouver là où ne connait personne, ni rien. Sauf peut-être le nom de sa rue. Et ça à la rigueur, a pu motiver Jacinthe. Puisque le chien, Ventouse de son prénom, et les parents de notre héroïne, emménagent Place des Sorcières. Cet aspect sorcellerie l’intriguant, elle a particulièrement envie de découvrir s’il existe réellement de telles femmes dans le coin.

Ses premières visites des alentours et la rencontre avec les autochtones, peuvent éventuellement lui donner des pistes. Particulièrement cette curieuse voisine, mais pas voisine curieuse, au chat visant particulièrement bien. Finalement, il y a peut-être surtout un félin sorcier ! Mais la vérité tombe malheureusement vite sur sa famille, qui se retrouve ensorcelée. Cependant par qui ? Ça, on n’a pas envie de vous le confier, même si l’enquête ira vite, puisque là n’est pas le cœur du roman. En revanche, venir à bout de ce problème afin d’éviter qu’il ne se reproduise : oui ! Et de bien d’autres qui viendront s’y adjoindre.

Pour ce faire, la mamie bien perchée de Jacinthe sera de la partie. La lecture se mange sans fin, tel un bidon d’un litre de sirop d’érable, tant la drôlerie est de chaque instant. Notamment par ses clins d’œil culturels, particulièrement au Canada. Dont sont originaires la grand-mère et la mère de notre aventurière adorant la fantasy.

Sa mère d’ailleurs, est la raison de ce déménagement. Celle-ci ayant déniché un emploi de professeure de flamenco, à la renommée, mais néanmoins étriquée, école de danse Les Doryphores. Et pour remporter leur fameux concours, mieux vaut avoir pas mal de patates dans son porte-monnaie. Cet établissement et la danse s’avèreront justement le nœud de l’intrigue. Et ce ne sera pas de la tarte de le démêler…

Conclusion

En marge de l’humour et de l’identité magique dans laquelle on baignera, Place des sorcières aborde divers thèmes très forts. Surtout la vile exclusion de quiconque ne figure dans son rang social pseudo élevé. Hâte de découvrir leur prochaine épopée, dont les sirènes les appelle déjà !