Critique du livre La méthode Sherlock Holmes – Secrets & astuces du plus grand détective du monde

Original ouvrage arrivant chez Ynnis Éditions, à propos de l’occupant du 221 B Baker Street, oui c’est lui, La méthode Sherlock Holmes – Secrets & astuces du plus grand détective du monde le voici… Au cours duquel Ransom Riggs balaiera de multiples facettes de celui-ci, parsemées de dessins d’Eugene Smith, en vue d’objectifs variés pour le public.La méthode Sherlock Holmes - Secrets & astuces du plus grand détective du monde

Les manières d’appréhender ce livre peuvent tout à fait se distinguer les unes des autres. Mais c’est leur alchimie qui nous emportera, pour prendre davantage de plaisir. L’intitulé vous donne certaines clés, puisque vous savez qu’on nous livrera des secrets et astuces. Ces dernières se référençant aux divers écrits d’Arthur Conan Doyle, sur son plus fameux protagoniste. Lors de détails sur un élément, on nous renvoie d’ailleurs régulièrement à telle ou telle histoire de Sherlock Holmes. Ce qui pourra vous confier l’envie d’aller la lire. Cependant attention, des passages s’avèrent très révélateurs et si vous n’avez pas lu les nouvelles et romans, évitez de vous gâcher les surprises. Comme par exemple la partie sur les codes, qu’il vaudra mieux parcourir après avoir découvert Les hommes dansants.

On se penche ainsi sur toutes ses forces, voire faiblesses s’il en a vraiment (ses connaissances peu communes, voire approximatives, sur des quantités de sujets), de manière pointue par rapport à ses aventures. Toutefois l’ensemble tourné vers beaucoup d’humour. Tout ce que l’on apprend nous est également délivré de façon à éventuellement employer ceci, pour se lancer soi-même dans ce sacerdoce qu’est la fonction de détective. Mais comme nous le confions, avec un immense amusement, faisant qu’il ne se prend et qu’on ne le considère pas vraiment comme le manuel du détective dans la réalité. Pourtant, on n’hésitera pas à utiliser ces techniques pour s’éclater auprès de son entourage notamment. On retrouve un tel contenu, avec des tas de chapitres, pas forcément longs, que l’on n’en soulignera que quelques-uns. Conservant la surprise pour quand vous l’aurez devant vous. Et vous constaterez que Ransom Riggs sait y faire dans le domaine.

L’œuvre se découpe en 3 grandes parties, elles-mêmes constituées de moult catégories. La première, Les talents d’un détective, nous révélant les atouts d’Holmes dont l’on pourra user. Tant pour relever des traces de pas, que mener un interrogatoire, dénicher une pièce secrète ou encore analyser des preuves balistiques. Avec souvent, des sous-menus. Parfois pour étayer un contexte historique (les armes victoriennes, Scotland Yard…), parfois pour offrir davantage d’informations sur Sherlock et son univers. La 2e section principale, Les talents de survie, prolonge cette sensation de sérieux, sachant se tourner en dérision. Complètement à l’instar des romances mettant en scène Watson, non omis dans ce bouquin, et Holmes. On pourrait même affirmer que ce pan va encore plus loin. Puisque tout comme le modèle mis en valeur, nous bénéficierons de quoi faire croire à notre propre mort. Comme il a su le faire.

Un aspect devenant de plus en plus délirant, quand on passe à comment survivre à un plongeon dans une cascade. Démontrant le jusqu’au-boutisme du héros, permettant un chapitre complètement hallucinant dès son titre. Non sans analyser avec sérieux la chose, comme habituellement. En revanche, celui-ci ne vous servira peut-être pas. Comme vous défendre, à l’aide d’une canne par exemple. Déjà car il est plus rare en 2021 de se balader avec un tel accessoire. Sauf si bien sûr Moriarty ou un ersatz s’en prend à vous. Justement, Moriarty le méchant sera particulièrement évoqué dans cette partie N2. Au même titre que la mode victorienne cette fois. Profitant d’un encart sur comment se déguiser, pratique pour éviter des brigands élégants ou mener son investigation.

La 3e partie révèle Les talents du quotidien. Qui démarre très fort, avec comment faire une entrée dramatique. En effet, le côté théâtral est sans conteste pour beaucoup dans sa faculté à résoudre des enquêtes, tant cela surprend les concerné(e)s. Tout en accrochant le lectorat. Fréquemment, notre homme doit côtoyer tout genre de personnes. L’écrivain nous relate par conséquent comment gérer les femmes ou encore interagir avec la royauté. Ses approches toujours détonantes avec celles-ci, participent à sa réussite et soulignent une fois encore s’il était nécessaire, la précision de La méthode Sherlock Holmes – Secrets & astuces du plus grand détective du monde. Tout en devenant plus intime à nouveau, en évoquant par ailleurs son frère Mycroft Holmes. Ainsi qu’une moins attendue, mais très appréciée de notre part, séquence sur la relation entre la musique et Holmes.

Cette dernière nous offrant une illustration de celui-ci jouant du violon. L’un des nombreux crayonnés que l’on doit à Eugene Smith. Imageant notre parcours tantôt pour l’artistique, comme dans ce cas, tantôt dans un but plus pratique. Tant pour nous montrer concrètement tel style vestimentaire, tel objet… Ou mieux encore, les créatures croisées dans ses aventures. Et comme une bonne intrigue, le terme n’est pas pour de suite. Surgit un rebondissement, avec plusieurs appendices. Dont une loupe sur Arthur Conan Doyle. Ainsi que des perles d’Holmes., citations à retenir et ressortir. Mais mieux encore, profitez du répertoire de ses enquêtes dans la foulée, pour vous les procurer et en apprendre le maximum.

Conclusion

La méthode Sherlock Holmes – Secrets & astuces du plus grand détective du monde s’avère une plongée aussi intéressante, que drôle, dans la sphère du personnage iconique. Que l’on a directement envie soit de (re)lire dans ses exploits, soit d’imiter grâce à toutes les combines que l’on vient d’apprendre. Surtout maintenant que l’on sait gérer les femmes et faire croire à sa propre mort, on ne va pas se gêner…