Critique du roman Le Bureau des Fantômes #1 Black Moor

De l’amusement, mais également du côté concerné que l’on a récemment abordé chez les écrits de Fanny Gordon, il ne pouvait que découler l’envie de se pencher au plus vite sur la nouvelle sortie du duo. Cela n’a pas tardé, puisque vient de débarquer Le Bureau des Fantômes #1 Black Moor, chez les Éditions du Rocher. Et dont l’aventure se prolonge au-delà du livre.

Black Moor

Franchir la barrière de l’au-delà ne semble pas être si évident, à la découverte de ce passage par Tim et Mo. Deux jeunes garçons aussi surpris, que perturbés et non au courant sur ce qui vient de leur arriver. Suite aux péripéties de leur mouvementée rencontre, ils apprennent enfin où ils viennent de tomber et la raison. Notre doublette a en effet été recrutée, sans rie savoir au préalable, par Le Bureau des Fantômes. Le côté censé être le bon, tandis que de l’autre l’on retrouve Black Moor, un endroit mystérieux qui ne fleure apparemment pas bon la gaieté. Néanmoins il ne faut jamais se fier aux apparences et à ce que la première personne croisée veut nous faire croire.

On avance ainsi à tâtons durant l’aventure, au même titre que nos 2 héros. Pas les derniers pour investiguer et se mettre en danger. Y compris dans le travail confié par cette fameuse organisation, celui d’agent spectrus. Leur but ? Réussir à faire quitter de l’univers des vivants, les fantômes qui s’y accrochent. Il s’avère évidemment complexe de lâcher nos proches, même si elles et ils ne nous voient pas sous la forme de spectre. Surtout pour probablement se retrouver dans le néant. Tim, Mo et les autres, dont des amies qu’ils se feront rapidement, doivent ainsi user des connaissances apprises par le dossier de mission. Tout en faisant preuve de discrétion. Les vivant(e)s ne doivent connaitre l’existence des fantômes. Autant vous dire que s’éclater à faire flotter des objets est proscrit.

Aphrodite incognito

En marge de cette spécificité loin d’être aisée à respecter, puisqu’il suffit de bouger quelque chose de temps à autres pour émettre des doutes, il s’agira d’être psychologue. Convaincre par des palabres, étant souvent la clé pour qu’une personne accepte de partir. Toutefois en face, au sein du repaire de Black Moor, se trouve une seconde organisation. La Ligue des Fantômes menée d’une main de fer par Mac’Allan. Et même si la peur est présente, nos 2 compères n’hésitent pas à s’y engouffrer pour savoir ce qu’il se trame dans le monde de la mort, de plus en plus bouleversé. Ce qui inquiète plus que jamais LBDF.

Enfin n’hésitent pas à s’y engouffrer… Tout du moins l’un des 2, ce qui apporte une pointe humoristique lors de cette séquence. Une drôlerie que l’on retrouve à bien d’autres moments du périple. Ce dernier qui devient plus trouble et inquiétant au fur et à mesure de leur progression en terre hostile.

Black Moor

Nous vous signalions en préambule que Le Bureau des Fantômes se prolongeait au-delà de ce Black Moor. Et même d’ailleurs des aventures à venir. Car en marge du livre, l’on nous propose un escape game pour les médiathèques, bibliothèques, écoles, librairies et autres CDI. Si vous y travaillez, êtes abonné(e), élève ou encore leur tutrice/eur ou parent ? Rendez-vous sur le site de l’ouvrage ici. Tout y est expliqué. Il suffira à la personne idoine de solliciter l’éditeur. En parallèle, existe également un concours d’écriture. Là encore, vous trouverez les détails sur le site. Des activités annexes bienvenues, tant pour divertir, qu’accentuer l’univers propre du bouquin. Qui en parallèle délivre une mine d’informations sur des lieux hantés, à nouveau via son site Internet. Profitant d’une correspondance directe avec LBDF, en y évoquant les spectrus et y ressentant une sorte de dossier d’agents.

Conclusion

Danger, humour et enquête, le cocktail spectral de Black Moor nous happe et d’autant plus par le ressenti d’un scénario non manichéen. Le Bureau des Fantômes devrait nous confirmer lors de sa suite, que tout n’est pas aussi simple que certains personnages voudraient le laisser paraître.