Critique du roman Le sang des quatre de Christopher Golden et Tim Lebbon

Christopher Golden et Tim Lebbon sont des noms retentissants dans le milieu de la littérature fantastique. Tant pour leurs ouvrages en solo, qu’en duo. Le sang des quatre a donc de quoi susciter l’intérêt.

Le sang des quatre

Si au sein du Royaume de Quandis, dépeint dans Le sang des quatre, tout le monde est esclave. Mais les situations n’en sont pas pour autant similaires. La famille royale a beau l’être envers les divinités, elle n’a pas vraiment de problèmes pour vivre. Contrairement aux Baju, soumis et luttant pour survivre.

Seul le sacerdoce semble une solution pour ne pas subir les souffrances infligées par la reine. On suit ainsi Blane. Un baju loin de se contenter de cette voie annexe. Car si la magie est censée ne pas figurer dans les environs, elle existe bel et bien et pourrait renverser ce monde s’il mettait la main dessus. Cette convoitise se voyant idéalement mise en valeur avec un titre tel que Le sang des quatre. Bien sûr l’on n’en révèlera pas plus sur ce point.

On apprendra pas à pas avec ce personnage, les spécificités de la religion du coin. Ses questionnements sur ce qui est désormais sa réelle ambition, tout en devant se conserver d’être repéré, titille notre curiosité et nous laisse craindre que cela ne se retourne contre lui.

Le sang des quatre

D’autre part, la princesse Phéla a la même envie de mettre la main sur cette fameuse magie des Quatre. En vue de s’accaparer le trône. Car entre sa mère la reine et son frère, l’héritier, sa chance semble bien loin sans cet atout interdit. Curieusement, on ne prend peur pour elle. Son caractère beaucoup plus vil et son ambition uniquement personnelle, teintée de jalousie, ne donnent envie de l’encourager. On a même envie de crier : Fais-la échouer ! Mais elle n’hésitera pas à aller loin.

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Si l’illustration de Benjamin Carré peut nous laisser croire que Le sang des quatre aura une identité glaciale, de par ses tons bleus n’officiant pas dans une teinte chaleureuse, ses protagonistes auront le sang chaud. D’ailleurs elles et ils n’hésiteront pas à le faire couler. L’ouvrage épique et avec des instigations intéressantes, connait également une cinglante dimension ensanglanté. Il faut le préciser, tant cette approche peut vous faire trancher. Heureusement ce n’est pas du sang pour (le) sang. Cette facette se liant aux autres.

Le sang des quatre

Conclusion

Voir 2 quêtes diamétralement opposées, portant vers la même acquisition, offre une certaine richesse. Le sang des quatre changeant ainsi fréquemment d’ambiance, entre les pérégrinations de Phéla et Blane, mais également de personnages forts les entourant.