La légende d’Arthur et de Camelot sont on ne peut plus connues, mais elles ne sont a priori pas arrivées du jour au lendemain. Jack Whyte nous propose ainsi durant Les Chroniques de Camulod #1 La Pierre céleste, sa vision sous forme de fiction historique.
D’ailleurs à propos du contexte factuel dans lequel se forge cette histoire, l’auteur a la bonne idée de nous délivrer une note introductive nous remettant dans le contexte. Tout en précisant son approche. Mais également moult informations en fin d’ouvrage, à propos de l’Empire Romain. En plus des toponymes et de la carte au début. Le livre s’avère par conséquent complet au niveau de l’enrobage, ce qui est particulièrement appréciable.
Il est rare de se retrouver avec autant d’informations. Grâce à celles-ci, l’on bénéficie d’une base solide, nous faisant aller au-delà d’une simple lecture.
Été de l’an 410, Publius Varrus, désormais 67 ans, nous conte son histoire à travers ses périples aux côtés des aigles de l’armée romaine d’occupation. Ainsi que de sa vie plus personnelle. Avec en toile de fond, son amitié le liant au général Caius Britannicus.
Les 2 mal en point après une embuscade, deviendra le point de départ d’une nouvelle vie pour les 2. En y suivant plus précisément notre narrateur, Publius Varrus, nous donnant des indications sur l’évolution de son ami quand lui-même en aura. Mais tout au long de son cheminement, nous revivrons également les souvenirs du premier. Nous révélant comment ces liens se sont noués entre les 2.
Le second l’ayant un jour sauvé, sans qu’ils ne se revoient ensuite. Sans même savoir comment éventuellement se retrouver. Une habitude chez Publius. Bien que ce dernier le désire ardemment. Avant qu’un jour, l’inverse ne se produise.
Pourtant, ce renvoi d’ascendeur, ne semblera pas immédiatement créer l’amitié qu’il paraît concevoir comme évidente. Toutefois, celui voué à devenir son supérieur dans l’instant suivant, ce qu’il ignorait, ne s’avèrera pas un mauvais bougre. Juste ses sentiments haineux envers les Sénèques, le font tellement s’emporter, que son bientôt fidèle ami restera dubitatif.
Lui qui après avoir beaucoup donné, à commencer par son corps, suivra une nouvelle voie. Retourner chez lui, reprendre la forge de son grand-père. Avec un but en fil rouge, dénicher la Pierre Céleste.
Dans sa jeunesse, son grand-père ayant eu l’occasion de se servir de cet objet brulant, venu dont ne sait trop où. Tombée du ciel apparemment, cette pierre permis de forger une splendide épée, revue par Varrus. L’incitant d’autant plus à en trouver une source, afin de se lancer de son propre chef dans une telle création.
Sa quête le mènera en parallèle à vouer une passion de plus en plus intense pour la forge. On y gagne de fantastiques passages. Où l’on nous détaille des sensations par rapport à tel ou tel type de matériau. Tout en nous évoquant les différences, les possibilités… Sans non plus ne nous renvoyer qu’une version. Les divers personnages ont leurs idées, leurs goûts propres. Et réussissent à nous plonger dans leurs pamphlets, ainsi que dans leurs découvertes d’objets, pour mieux nous partager cet attrait.
Ce retour à ses origines, après avoir vécu les affres de la guerre en première ligne, montrera une autre facette. Une vie bien différente des batailles et des filouteries politiques. Cependant peut-être pas tant que cela. Car s’il retrouve son ami d’enfance et Phœbé, la sœur de ce dernier, amenant une certaine fraîcheur, au même titre que ses moments de travail, la violence et les fourberies en douce sont tout aussi présentes.
Devant par la suite quitter les lieux, justement à cause de tels problèmes, le forgeur s’en ira sur les terres de son compagnon d’armes. Y rencontrant son frère et sa sœur. Pour lui qui il y a encore peu n’avait jamais eu une véritable relation sentimentale, vous constaterez que si vous êtes son ami, mieux vaut éviter de lui présenter votre sœur. Cela fait déjà 2 fois…
Cette dernière qui l’emmènera plus près de son autre désir sur Les Chroniques de Camulod #1 : La Pierre céleste, la fameuse.
En parallèle à quoi, le rêve de Caius Britannicus de fonder sa propre communauté se fait de plus en plus présent. Les comparses et leurs proches y arriveront-ils, alors que les menaces courent de chaque côté ? Leurs choix devront être aussi tranchants qu’Excalibur.
Conclusion
Les prémices imaginés et imaginaires de l’une des plus réputées légendes, parcourus par Les Chroniques de Camulod #1 La Pierre céleste, savent nous convaincre. Ceci autant sur le fond crédible, que dans la forme romancée, avec des protagonistes principaux issus de l’esprit de l’auteur.