Après un arrêt au stand de cinq années synonyme d’une longue absence, la franchise GRID revient pour le plus grand bonheur des fans de sports mécaniques et de sensations fortes. GRID 2 est sorti le vendredi 31 mai sur PS3, Xbox360 et PC. J’ai la chance de le tester depuis une semaine. Voici ce que j’en pense (test réalisé sur PS3) :
Introduction
Une fois le jeu installé sur le disque dur, on arrive sur un écran d’accueil très sobre. Seuls deux menus sont proposés au joueur sur un fond sombre. L’occasion de remarquer que les modes carrière solo et multijoueurs sont totalement séparés. Autrement dit, votre progression dans l’un des deux modes de jeu n’aura pas d’impact sur l’autre.
Mode Carrière
L’histoire du mode solo est basée sur le fait qu’un riche investisseur (Patrick Callahan) vous a repéré lors de la toute première course qui marque le début du jeu. Il vous propose alors un contrat qui consiste à affronter les plus prestigieux clubs de pilotage de trois continents (Amérique, Europe et Asie), de les affronter dans leurs domaines de prédilection respectifs, et de les convaincre (en les battant) de rejoindre un nouveau championnat à échelle mondiale baptisé « World Series Racing ».
Au début de GRID 2, vous êtes donc un pilote prometteur bien que pas très connu, mais qui au fur et à mesure des victoires va accumuler des fans par millions, faisant de vous une star à l’échelle mondiale.
Vous augmentez votre nombre de fans en gagnant des épreuves, mais aussi en accomplissant les objectifs que vous fixent vos sponsors. Ces objectifs consistent par exemple à dépasser une certaine vitesse de pointe, ou à battre un chrono fixé d’avance sur un circuit en particulier.
En pratique, ce mode de jeu s’avère très prenant. On se retrouve rapidement à enchaîner les courses les unes après les autres, afin de s’essayer aux différentes pistes disponibles (en circuit , en environnement ouvert, ou en ville), mais surtout aux différentes disciplines proposées. Et c’est là l’une des grandes forces de GRID 2 : la variété des épreuves qui composent le mode solo maintient l’intérêt du joueur en éveil. Le challenge étant alors de maîtriser les différentes disciplines de conduite afin de s’imposer sur les multiples épreuves proposées.
Concrètement il y aura des courses classiques, mais également des épreuves d’élimination par chrono, du drift, des face-à-face, des épreuves de dépassement, de touge, etc. Bref, un programme bien assez chargé pour que la progression ne soit pas linéaire et que chaque joueur y trouve son compte.
Le gameplay du jeu est lui très orienté arcade afin que les joueurs puissent se saisir de la manette et enchaîner rapidement les course. La seule étape préliminaire est le choix du véhicule. Pas de qualifications, pas de réglages, pas d’amélioration des composants, il n’y a d’ailleurs pas de système d’argent dans le mode solo. Les véhicules sont acquis ou gagnés au fur et à mesure des courses. On retrouve également cette orientation arcade dans le comportement routier des voitures, très permissif surtout dans les premiers niveaux du jeu.
Mode Multijoueurs
Comme précisé plus haut, le mode multijoueurs de GRID 2 est indépendant du mode carrière. Il repose sur le portail RaceNet de Codemasters qui prend en charge les fonctionnalités communautaires. Il est par exemple utilisé pour trouver des adversaires disponibles pour une course en ligne, mais également pour gérer des challenges organisés sur une période de temps.
Il existe en effet deux principaux modes de jeu en multijoueurs : le mode classique dans lequel les joueurs s’affrontent sur une succession de courses, mais également un mode de compétitions asynchrones qui repose sur des défis hebdomadaires que chaque joueur tente de remporter sans pour autant se rencontrer sur la piste. RaceNet permet également de suivre sa progression et celle de ses rivaux via un portail disponible sur PC, ou des applications bientôt proposées sur tablettes ou smartphones.
Plus généralement, le fonctionnement du mode Multijoueurs est relativement différent du mode solo. On y trouve en effet un système de progression de niveau, ainsi que des crédits qu’on gagne suivant ses résultats aux courses. Cet argent permet soit de s’acheter un nouveau véhicule parmi les catégories disponibles, soit d’effectuer des améliorations sur les voitures de son garage. Attention toutefois : à force d’améliorer une voiture, celle-ci risque de passer à la catégorie supérieure et ne pourra plus concourir sur certaines épreuves réservées aux catégories inférieures.
Réalisation
Vous l’avez compris, GRID 2 assume pleinement son ADN de jeu de course orienté arcade. Toutefois, sa réalisation est elle plus proche de la simulation. En effet, la cinquantaine de véhicules du jeu sont tous issus d’authentiques modèles, et ils ont bénéficié d’une modélisation très fidèle. De même pour les sons des moteurs et les effets comme les passages dans des tunnels.
Les circuits ont eux aussi été modélisés avec attention. On reconnait ainsi aisément les villes et les monuments dans les circuits urbains qui traversent Paris, Barcelone, Chicago, Dubaï ou Hong Kong !
Enfin, le dernier élément très réussi dans GRID 2 est la sensation d’immersion dans laquelle se retrouve le joueur. Certains reprocheront au jeu l’absence de la vue depuis l’intérieur de l’habitacle, mais même en vue extérieure, plusieurs éléments contribuent à renforcer l’immersion dans le jeu comme les vibrations lors d’un choc ou lorsqu’on roule sur un sol pavé, ou encore l’image qui se met à trembler lorsqu’on effectue un freinage violent… Autant d’éléments qui rendent ce jeu plutôt excitant et diablement addictif !
Bien sûr le jeu n’est pas exempt de défaut. On peut notamment remarquer une chute du framerate à certains moments précis du jeu, de plus le temps de chargement entre deux épreuves n’est pas des plus courts malgré l’installation préalable du jeu sur le disque dur. Mais ces points ne suffisent pas à gâcher le plaisir du jeu.
Si vous êtes donc amateur de jeux de courses d’arcade, GRID 2 vous donnera certainement entière satisfaction grâce à sa réalisation globalement très réussie, mais surtout grâce à un plaisir de jeu et une sensation d’immersion omniprésents. On recommande.