Test d’Assassin’s Creed Chronicles : India (PC)

On ignore si le héros d’Assassin’s Creed Chronicles : India est arrivé à pied de la Chine, mais neuf mois après avoir effectué une première tentative via Climax Studios avec AC Chronicles : China (test à retrouver ici), le nouveau label estampillé Assassin’s Creed est de retour avec désormais pour décor l’Inde. En attendant la Russie prévue pour le 9 février 2016, comme nous vous l’annoncions il y a quelques semaines. Assassin’s Creed Chronicles

Arbaaz cadabra

La magie du jeu vidéo est telle que l’on peut reproduire, créer à partir de zéro ou bien encore fantasmer tous les univers possibles et imaginables : pays et même planètes, époques, réalistes ou dans une version alternative… Pourtant une grande partie de la production reste encore et toujours sur un ton identique : telle partie des Etats-Unis ou bien une Angleterre steampunk devenue récemment tellement à la mode qu’elle en est juste lassante. Assassin’s Creed Chronicles et même les Assassin’s Creed dans leur globalité, permettent de découvrir davantage de milieux. Et si la série phare a essentiellement proposé de grands pays Occidentaux mais aux époques peu visitées, celle en 2.5D nous emmène visiter l’Est et l’Orient. En l’occurrence ici l’Inde en 1841, sous les traits de l’assassin Arbaaz Mir, au cœur du conflit mêlant l’empire Sikh et la Compagnie Britannique des Indes Orientales.

Tout commence alors qu’un Maître Templier survient avec un étrange objet ayant appartenu à l’Ordre des Assassins. Notre héros ne doit rien de moins que découvrir les raisons de la présence de celui-ci et dérober l’artefact, tout en protégeant ses amis et son amante Pyara Kaur, qui n’est pas n’importe qui comme vous le découvrirez rapidement.

Il s’avère très plaisant de découvrir les charmes indiens peu représentés dans le monde vidéo-ludique, hormis chez une autre fameuse série bien connue d’Ubisoft : Prince of Persia. Mais si cette dernière nous a plus généralement offert un côté mille et une nuits, Assassin’s Creed Chronicles : India apporte une autre touche, ainsi qu’évidemment une histoire très différente, toujours primordiale chez les AC.

Assassin’s Creed Chronicles

Prince of assassins

Bien que la franchise AC s’appuyait de loin sur une certaine facette demandant de la discrétion, cela ne s’avérait pas si évident tant l’action franche et frontale prenait largement le pas sur celle-ci. Avec l’alternative délivrée par Chronicles, Ubisoft se permet de véritablement jouer sur le domaine de l’infiltration. Cette spécificité se traduisant principalement par la nécessité de ne pas se faire remarquer. D’ailleurs plus vous vous avèrerez discret, plus votre résultat final s’en trouvera élevé.

Pour y parvenir, il faudra éviter d’attirer l’attention de vos potentiels ennemis. Cela passant particulièrement par le regard, il sera donc essentiel de se placer de manière à ce que le champ visuel d’un opposant ou de tout un tas de gardes ne puisse vous atteindre.
Arbaaz possédant évidemment les capacités physiques d’un assassin, il pourra monter aux arbres, sauter vers une corniche pourtant très éloignée, s’accroupir, grimper au rideau… pour éviter d’être piégé par leurs yeux, puis leurs lames. Ceci dans finalement une sorte de casse-tête/plateformes à l’avancée en 2D horizontale. Mais pas uniquement, puisque l’aventure joue également de la profondeur en vous permettant de passer derrière une structure, de continuer d’avancer en s’accrochant au bord d’un mur ou préférer entrer dans la bâtisse en question…

Toutefois la vue n’est pas leur seul sens développé dans ce Assassin’s Creed Chronicles. L’ouïe est également importante et il s’agira donc d’être aussi discret sur ce point. Surtout que vous pourrez aisément éviter certaines personnes endormies ou encore en analysant leurs tours de garde assez basiques parfois. Cependant il suffira qu’un tigre se repose par-là et il saura signaler votre présence, alertant instantanément la milice prête à en découdre avec vous.

Qu’à cela ne tienne, vous pouvez décider de combattre, mais l’intérêt est clairement moindre. En revanche si du monde vous gêne, vous pourrez toujours les maitriser avec vos mains s’ils ne vous voient pas ou alors utiliser une bombe fumigène, dans le cas où vous n’auriez aucune autre solution pour vous rapprocher de l’objectif de départ.

Le genre d’objets à récupérer durant votre parcours, tant par le biais de coffres, qu’en fouillant vos ennemis. De quoi grossir votre inventaire, devenant rapidement indispensable quand la situation se tend avec toute une bande de guerriers attendant que vous leur tombiez dessus, en lâchant le rebord sur lequel vous êtes ardemment accroché.

Assassin’s Creed Chronicles : India

C’est complètement d’Inde !

Au-delà du plaisir de jeu et de l’histoire, avancer dans Assassin’s Creed Chronicles : India offre une belle aventure graphique. La direction artistique est splendide et l’on se plait à découvrir l’ambiance du pays dans lequel on évolue. Généralement des couleurs assez chaudes et une ambiance dépaysante comparée à la globalité du marché, comme nous avons pu l’évoquer précédemment.

L’ambiance vaut également par la galerie de personnages que l’on croise, enfin pas vraiment puisque l’objectif premier consiste justement à éviter leur regard. On dira donc plutôt les protagonistes que l’on verra sans qu’eux nous aperçoivent et qui, comme dans tous les jeux vidéo, se répartissent au travers de quelques classes dont l’on ressort un PNJ cloné de multiples fois. Cela peut néanmoins se concevoir d’une certaine manière : en tant que soldats ceux-ci sont forcément identiques de par les tuniques.

Pour les traits physiques en revanche, il s’agit de rien de moins que des copies sur mesure. Mais les dialogues assez nombreux et souvent amusants leur influent toutefois une certaine identité. On trouve même souvent de quoi se moquer d’eux, particulièrement lorsqu’ils se vantent de leur importance concernant la sécurité, alors qu’on leur passe tranquillement sous le nez. Le travail d’écriture comique s’avère au final assez soigné et rafraîchissant, l’avancée dans le jeu nous demandant sinon de rester sérieux et attentif, le décalage créé offre un intérêt indéniable.

Assassin’s Creed Chronicles : India

Conclusion

Tandis que la série classique en 3D Assassin’s Creed risquait de devenir lassante avec un épisode par un an, il fut de bon ton de la part d’Ubisoft d’apporter une certaine nouveauté en 2.5D, s’appuyant toutefois sur la force des contextes historiques de la licence.

Concernant le jeu en lui-même, il ouvre une perspective plus infiltration bienvenue, tranchant avec la dose d’action de ses aînés. Tout n’est pas encore au top, retrouver davantage d’alternatives et d’outils s’avérerait une bonne idée afin de lui offrir une plus grande richesse. Mais les nostalgiques de l’infiltration, que certains indépendants proposent par ailleurs, en ayant assez de la castagne vont pouvoir se faire plaisir avec Assassin’s Creed Chronicles : India.

Les Plus :

  • L’Inde, rare dans le jeu vidéo
  • Infiltration vraiment au rendez-vous
  • Du défi

Les Moins :

  • Manque de cinématiques pour valoriser l’histoire
  • Pas assez de variété dans les missions

Note : 3/5