CrazyBunch, Assemble Entertainment et Koch Media viennent de procréer ! Notre bon vieux Larry doit assurément envier ce trouple, tout du moins pour la partie que vous devinez. Le truculent Wet Dreams Don’t Dry sorti il y a 2 ans, venant de voir son petit frère Leisure Suit Larry: Wet Dreams Dry Twice, déjà disponible sur PC, naître dans les maternités Nintendo Switch, PlayStation 4 et Xbox One.
I want your Faith
On reprend l’action là où on l’avait laissée lors du dernier épisode. L’affaire semble dans le sac pour Larry, qui se voit promis à pas n’importe quelle femme de Cancum. Cependant, la fameuse intelligence artificielle Pi, qui a réponse à tout, aurait retrouvé Faith. L’élue de son c…œur, pour laquelle il n’hésite pas à tout lâcher afin de la retrouver ! Une recherche toutefois pas évidente au travers de l’archipel de Kalau’a. Car si farfouiller et réfléchir pour avancer sera nécessaire, il s’agira en outre de résister, ou non, à ces îles de la tentation !
Un univers toujours aussi graveleux, avec doublages anglais ou en allemand, ainsi que les sous-titres en français. Mais aussi dans bien d’autres dialectes et Larry adore ça le mélange des langues ! La localisation a été particulièrement soignéE, en vue de saisir et adapter les jeux de mots. On ne rate alors pas une miette des phrases du séducteur looser, ringard bavard, playboy aux doigts qui collent ! De même pour l’ensemble du casting, tant dans les échanges, que les tentatives d’utilisation d’un accessoire… Car si le rentre-dedans et les allusions plairont ou non, les dialogues proposent ce ton du tocard se la racontant, amusant énormément.
Une de perdue, 40 de retrouvées
Que vous soyez adeptes ou non de son univers, la sortie d’un épisode de cette franchise a au moins le bon goût de mettre en avant le point and click d’aventure. Devenue une denrée rare, d’autant plus sur consoles. Car si jamais vous vous Le demandiez, effectivement cet épisode figure dans le PnC classique. Et non un jeu à monde ouvert en 3D, comme il y a quelques années lors de son grand retour. Les mécaniques usuelles sont là, avec des tableaux en 2D, ne manquant toutefois pas de relief pour y dénicher des objets et autres. Avec des déplacements à effectuer en son sein, pour mettre sur la main sur des ustensiles à récolter ou encore à photographier. Avec d’ailleurs la fameuse application Instacrap. En vue de les employer dans plus ou moins longtemps. Notamment via des possibilités d’associations, nous faisant parcourir les divers environnements.
De nombreux-allers retours, qui progressivement nous ouvriront de nouvelles voies. Mais aussi des mécanismes et autres discussions et pensées, en vue d’avancer l’enquête et dans les conquêtes. Et oui, on ne se refait pas, surtout Larry ! Ah ça, on ne se refait jamais Larry, croyez-en toutes les donzelles l’ayant croisé… Le périple de notre Don Juan des temps modernes, sera semé de rencontres avec des femmes fortement attractives selon notre héros. Une aubaine théoriquement, néanmoins dans la pratique, arrivera-t-il à penser à autre chose qu’à sa Faith ?
L’humour entre coquineries et références plus grasses, s’imbrique pleinement dans le système de jeu. On exécute même nos choix, juste pour découvrir quelle saleté éventuelle pourra bien en sortir. Tout en s’imprégnant de cette atmosphère, afin de mieux saisir la folie de certaines énigmes. Raisonner ainsi aidera à s’en sortir dans les combinaisons alambiquées, comme dans tout point’n click, mais en y balançant ici la sauce Leisure Suit Larry: Wet Dreams Dry Twice.
Forcément pour un genre typique du PC avec l’utilisation aisée de la souris, un passage sur console fait immédiatement se poser des questions. La prise en main de Larry se déroule avec plaisir en tâtant du joystick. Tandis que le second bâton permettra de se saisir des accessoires dans les menus et d’effectuer de multiples interactions.
Cancum Mania
Avant de vous jeter dans Leisure Suit Larry: Wet Dreams Dry Twice, il eut probablement fallu que vous vérifiez si votre rétine se portait bien. Les coloris sont superbes et s’entremêlent à la patte artistique. Pour un côté dessin animé pétaradant et original à la fois. Si bien qu’on n’a pas l’habitude d’un tel éclatement de tons, mais on adore !
Si de loin les environnements ne vous dévoileront parfois pas tous leurs charmes à première vue, mais juste celui visuel évoqué, vous constaterez qu’à y regarder de plus près, certaines formes en-dessous de la ceinture se retrouvent souvent dans le coin. Via des végétaux, des bâtisses… Pas vraiment ce qu’on préfère à la base. Toutefois les mieux amalgamées au reste des lieux, apportent une vraie idée artistique. Un sens plus ou moins caché. Comme on en retrouve un peu partout chez les multiples arts et médiums, mais carrément assumé ici.
Conclusion
L’ambiance de Leisure Suit Larry: Wet Dreams Dry Twice est un peu comme son application de rencontres Timber, tu prends ou tu passes, tant elle a clairement l’esprit plus ou moins bien placé, selon votre avis. En revanche en tant que point and click, le jeu a de quoi rouler des mécaniques comme sa vedette. Avec du haut niveau dans ses puzzles, recherches, combos improbables dont résultent des dingueries humoristiques…