Les NBA 2K ont beau s’avérer d’excellentes simulations, de nombreuses personnes n’osent s’y lancer, en arguant que c’est trop compliqué, trop réaliste… Qu’à cela ne tienne. NBA 2K Playgrounds 2 dérive lui vers un délire purement arcade. Oseront-elles affirmer qu’il n’est pas assez proche de la réalité ?
Not in my house
Il ne faudra pas longtemps pour réussir à posséder une première bonne maitrise de NBA 2K Playgrounds 2. Ballon en main, on dribble sans mal, fonce à toute berzingue, percute les adversaires, pour aller slamer sur la tête de l’un revenu du diable-vauvert, pour mieux lui asséner IRL un « In your face ». Avant de contrer leur attaque par un cake, de tenter immédiatement un tir à 4 points (si, si). Raté de peu, mais l’on gobe le rebond, fait croire à une claquette dunk, pour en réalité feinter et passer en retrait, en vue de lancer le rebondeur vers un alley-oop de folie.
Triple action typique du jeu en question. On s’éclate ainsi rapidement dans ces 2 contre 2 face à l’intelligence artificielle, mais l’on a vite besoin de plus. Un mode saison est donc à disposition, avec la carotte de crédits à gagner, pour s’offrir du contenu. Et autant vous dire que l’on a envie d’en débloquer. Mais l’on reviendra dans la deuxième partie de cette critique sur ce point. On enchaîne ainsi les rencontres, rien de particulier à signaler.
Un mode tirs à 3 points est au menu, mais hormis l’aspect entrainement par rapport au timing et aux capacités du basketteur, rien de folichon pour un logiciel aussi foufou que celui-ci. Le plus intéressant restant les affrontements, tant en local, qu’en ligne. Cette seconde voie permettant de voir son joueur grimper en niveau. Néanmoins pas d’achats de techniques au fil de son évolution. NBA 2K Playgrounds 2 est proposé de manière à être complet à ce niveau d’entrée. Top pour se jeter dedans à la volée, lors d’une soirée où les autres n’y ont jusqu’ici jamais joué. Mais l’on tourne ainsi vite en rond sur le terrain, rien n’évoluant au niveau de la jouabilité. Heureusement les événements, comme la fameuse possibilité d’un tir à 4 points sur un moment précis, donnent du peps.
La loi du playground et du marché
En passant sous la coupe de 2K, on pouvait imaginer que la production de Saber Interactive allait connaitre un plus vaste retentissement dans les médias. Et même en boutiques d’ailleurs, puisqu’il est disponible en physique. Soit une avancée qui nous fait plaisir pour le studio de développement, dont le premier épisode n’a pas connu la même chance.
Sauf que le revers de la médaille existe. En premier lieu, la disparation du volet N1 des plateformes de téléchargement. Si le 2 vous donnait envie de connaitre l’origine de la saga, c’est fichu. Et l’on n’apprécie jamais qu’un jeu soit retiré, car où le retrouver désormais ? Les passionné(e)s que nous sommes, se retrouvent profondément touché(e)s lors d’un tel cas.
L’apport de cet éditeur, dont les jeux de qualité prouvent qu’il sait faire du bon boulot, amène aussi la mauvaise facette de celui-ci : les méga-transactions. Communément appelées micro-paiements. Cependant à ce niveau, on l’avait déjà évoqué via les NBA 2K classiques, on est vraiment dans du pay-to-win, où l’on fait tout pour que vous succombiez. Au moins le jeu de base n’est pas trop cher. Sauf que ces incitations aussi lourdes que nos techniques de drague sur les parquets de LFB et de Jeep Elite, peuvent vite faire gonfler le tarif. Bien sûr l’on peut ne rien dépenser. Mais à l’instar de son cousin simulation, on y est grandement poussé.
Et pas pour n’importe quel domaine. On tolère que les éditeurs usent de ce vice pour des aspects cosmétiques. Tout en laissant la possibilité d’en débloquer naturellement, sans forcer la difficulté, soit comme à l’époque où c’était mieux. Mais NBA 2K Playgrounds 2 déborde lui sur l’acquisition de joueurs. En somme, le cœur-même d’un jeu. Et comme il y en a pléthore à débloquer et que cela nous parait vide sans nos favoris, la tentation est malsaine. Les obtenir sans argent réel demandera d’accumuler des tonnes de monnaie virtuelle, pour acheter des éléments au pif.
La répétitivité des parties et le solo léger n’aident pas. Surtout, glaner quelques deniers s’avérera long et les achats coûteux. Et encore l’on se fiche des tenues. Mais vous pourrez très bien raquer, si vous voulez voir sur le même terrain The ReignMan, Dr J, His Airness, d’autres légendes et des basketteurs actuels. Atteignant désormais les 300 entités. Ceux à venir laissent craindre des DLC au coût faramineux.
Space grounds
Le basket et les cartoons font particulièrement bon ménage depuis 20 ans. Et l’on ne parle pas des mauvais dessins animés sortis ces dernières années, avec un peu de ballon orange. Ni même de Kangoo, quoi qu’eux tenaient la route. Petit corps et grosse tête, chaque joueur de NBA 2K Playgrounds 2 se voit retravaillé en SD. Le jeu ne se prenant pas au sérieux dans son approche du sport et des qualités athlétiques, il en fait de même visuellement parlant. On retrouve néanmoins des visages reconnaissables et des physiques correspondant aux différences de chacun.
Hyper coloré et funky à souhait, on ne navigue pas du tout dans le street basket cliché, encore moins le connoté ghetto. C’est plutôt la fête, au milieu d’environnements variés, à la colorimétrie poussée. Si bien que l’on a chaud même où c’est enneigé, il n’y a qu’à voir les maillots portés. Ce qui s’avère accentué par la bande-son détendue. Même si comme toujours avec les jeux de sport, on coupera rapidement pour passer à notre propre musique. Mais surtout, la vraie bande sonore ce sont les vannes qui fuseront, tant il est taillé pour le multi.
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Conclusion
Explosif et drôle, NBA 2K Playgrounds 2 est du genre à pouvoir être lancé n’importe quand, avec n’importe qui, on y prendra forcément du plaisir. Si au niveau ludique c’est l’éclate, il n’en va pas de même à propos de l’obtention de joueurs, au procédé abusif.
Plus :
- Aisé à jouer
- Terrible en multi
- Dynamique et spectaculaire
- Patte graphique
Moins :
- Pousse trop à l’achat réel, gestion du contenu (essentiel) déblocable aberrante…
- Manque de modes
Note : 3/5