Test du jeu de dés Button Men

Disponible dans sa version d’origine depuis 1999, Button Men a bien grandi depuis, en sachant fédérer une certaine communauté. James Ernest et Cheapass Games prolongent l’aventure au travers d’une édition emplie de fraicheur, même pour les plus féru(e)s de la licence.

Button Men
Nous sommes dans les années 1950 à Fight City, ville gangrénée par les gangsters, située dans la région fictive de Gulf Coast aux États-Unis. Comme souvent dans un tel endroit, Fight City est terrorisée par plusieurs factions se faisant front, quatre en l’occurrence. Cette particularité de Button Men permet de mêler scénario et système de jeu, puisque chacune évolue différemment. Celle du Downtown (The Core) se servant uniquement des dés normaux. Celle du West Side possède des dés  » ombres « , pouvant causer d’énormes attaques. Celle de la région de Delta utilise des dés empoisonnés, infligeant des points négatifs. Tandis que celle de la Colline (Uptown), a davantage de chances d’effectuer le premier jet.

Button Men

Si vous l’ignoriez jusque-là, le titre Button Men renvoyait aux personnages représentés par des badges dans le jeu. On évoque ainsi une grande fraicheur sur cette sortie, par la présence de 48 personnages inédits. Au cours de toutes ces années, la saga ayant eu droit à des centaines de protagonistes différents. Qu’ils proviennent d’une franchise connue comme Sailor Moon, voire de thèmes génériques à l’instar des vampires ou des samouraïs.
N’imaginez pas pour autant sortir des badges de la boite, ceux-ci étant remplacés par des cartes. Du coup, on se demande si le nom est toujours d’actualité. Justement, un button man signifiant un gangster de bas-étage, cela fonctionne. Concernant les cartes, celles-ci possèdent des informations sur les dés à utiliser avec. Pour information, Button Men en détient 30, répartis en plusieurs catégories, soit ceux à 4, 6, 8, 12 et 20 faces.

On lance ensuite les dés, avec la possibilité de capturer un de ceux adverses à chaque tour. Soit car l’on possède une face égale ou supérieure à celui-ci. Ou si c’est la somme de nos dés qui est égale ou supérieure à celle adverse. Dès que l’on n’arrive pas à capturer un dé, on passe aux comptes. Le score étant déterminé par la somme des côtés des dés glanés, associée à la moitié de la somme des faces des dés que l’on a réussi à conserver. Le plus haut résultat gagne.
Précisons qu’il s’agit là de la façon principale d’évoluer. De nombreuses alternatives existant et étant directement proposées.

Button Men

Les illustrations de Button Men retranscrivent avec délectation l’univers années 50. Nate Taylor et Cheyenne Wright y déploient des héroïnes et héros aux styles tranchés. Avec les références de l’époque dans l’attitude, les vêtements, le mode de vie que l’on imagine…
La trentaine de dés divers offre aussi bien une variété dans le jeu, que dans le plaisir d’un riche contenu. Ceux-ci sont de qualité dans la matière. Par contre pas d’originalité dans l’allure. Du noir et ivoire de base, sûrement pour mieux se fondre dans le ton de l’époque dépeinte.
Le tout vient au sein d’un boitier d’une taille rare. Une longueur un peu plus courte que les gros coffrets classiques, tout en s’avérant un chouïa moins large. Un format néanmoins apprécié par les créateurs de jeux de dés, ce qui tombe bien. La boite est très solide, atout essentiel justement pour des dés.

Button Men

Conclusion

Souvent considérés pour les habitué(e)s des jeux de société, les dés à la quantité de faces différentes prouvent grâce à Button Men qu’il y en a pour tout le monde ! Adapté à tous les publics, avec un côté stratégique de par des factions aux capacités diverses, associé au hasard du lancer, sur des parties brèves. Qui plus est, on bénéficie d’un véritable univers visuel et scénaristique, afin de mieux se plonger dans l’ambiance. Ce qui est toujours un atout indéniable pour un jeu de dés, tant cela n’est pas courant chez ceux aussi simples d’accès. Sans oublier qu’il délivre une grande quantité d’approches, aux règles n’ayant rien à voir avec celles exprimées ici.