Test du jeu de société Patchwork Express

On voit souvent des fleurir des requêtes à propos de jeux typiquement conçus pour 2. Restez accroché(e)s, puisqu’en voilà un avec Patchwork Express (Funforge/Lookout Games) d’Uwe Rosenberg, avec une conception graphique de Klemens Franz / atelier198. Soit la version adaptée de Patchwork !

Patchwork Express

D’ailleurs si vous êtes adeptes du jeu originel, sachez que les règles sont semblables. Les changements, 4 détails, sont rares et le principe reste donc le même. Vous êtes donc assuré(e)s d’y retrouver un système que vous appréciez. Les autres, en route pour la découverte. On n’est pas là pour enfiler des perles ! Ben non, c’est Patchwork Express, du coup on va enfiler coudre du tissu. Tout du moins, des tuiles en représentant. Le but étant de réaliser sa propre couverture, mais en faisant avec les moyens du bord. Le patchwork s’avérant à la base une méthode économique et écologique, on récupère ce que l’on trouve. Il s’agira donc de réussir à accorder les pièces, pour qu’elles s’emboîtent. Alors que notre adversaire ne se gênera pas pour en faire autant avec la sienne.

Toutefois on n’évoluera pas forcément à une vitesse similaire sur le plateau chrono et par conséquent sur nos créations. Car à l’instar de Tokaïdo, le pion le plus en retrait joue toujours le prochain tour. Le terme de la partie est lui signalé par l’arrivée des 2 sur l’ultime case. Mais une personne peut arriver largement avant sa/son rival(e), qui continuera à effectuer des manches… de jeu. Pas des manches de pull en patchwork ! Suite à quoi il faudra soustraire à la quantité de boutons qu’on garde en réserve (5 au départ), 2 points par emplacement vacant sur notre couverture. Le plus haut résultat gagnera.

Lors d’une séquence, on sélectionnera une des 2 actions. Tout d’abord : Avancer et recevoir des boutons. Un mouvement qui nous fera passer juste devant notre adversaire, sur le plateau chrono. Tout en récoltant autant de bouton(s) que de case(s) passée(s). Par conséquent, on sait que l’autre joueuse/eur bénéficiera de la prochaine phase. La stratégie s’établit ainsi dans un premier temps entre la volonté de la/le laisser partir loin, pour récupérer un maximum de boutons. Tant pour les totaux, que pour en échanger contre une tuile et vice-versa. Tout en souhaitant que les coups du genre de l’autre, seront minimes dans le trajet pour qu’elle/il ne ramasse des boutons. Mais évidemment, rien n’est aussi simple et la seconde action contrebalance cette méthode.

Patchwork Express

Cette seconde action, Prendre et placer une pièce de tissu, débute par le choix de ce dernier parmi les 3 disponibles dans la rivière commune. Évidemment, les formes, coloris et prix diffèrent. Certaines arborent même du bouton et vous constaterez qu’ils ne sont pas anodins. Il s’avèrera essentiel de bien prendre en compte tous les aspect tant de son œuvre, que celle de l’opposant(e), si on souhaite l’empêcher d’acquérir un morceau adéquat. En parlant de coloris, précisons que les 8 pièces bleues ne débouleront en queue de rivière, qu’à partir du moment où il ne restera que 5 autres genres de formes.

Après avoir payé, on dispose son élément comme bon nous semble au sein de notre plateau couverture. Possibilité de le tourner comme on veut, nul besoin d’en toucher un autre… Un puzzle ouvert, mais bien entendu interdiction d’en mettre tout ou partie sur un déjà présent.
Enfin, on progressera sur l’aire commune, de la quantité de place(s) indiqué[(e)s] sur la pièce utilisée.

En évoquant cet espace où se déplacent les 2 pions, soulignons que des liens l’unissent aux couvertures. Leurs emplacements de format 1×1, ne pouvant être recouverts que par du cuir. Un objet à récolter quand on s’arrête sur ou franchit la case correspondante, sur le plateau chrono. Pratique pour combler un vide et à employer immédiatement. Cependant, il peut s’avérer inutile à cet instant ou nous faire songer à un blocage par la suite. Car si on le pose, impossible de l’enlever. Dans ce cas craintif et stratégique, on l’éliminera directement après obtention. En outre, on passe par des symboles boutons, qui nous octroient alors autant de cet accessoire, qu’on en retrouve sur nos morceaux en jeu.

Justement, ces derniers très chamarrés, insufflent une atmosphère d’autant plus joyeuse à Patchwork Express. On y ressent assurément l’identité originale de ce loisir créatif. Avec des couleurs et motifs tous plus différents les uns que les autres et qui s’associent avec plaisir.

Conclusion

Associant la réflexion d’un casse-tête, à la stratégie d’un duel, Patchwork Express réalise une combinaison tape-à-l’œil dans le bon sens du terme.