Test du jeu de société The Damsel’s Tales

Actuellement sur Kickstarter, The Damsel’s Tales, projet d’Alex Wynnter, Paul Nicholas et Josh Sommerfeld nous propose de pénétrer dans l’antre des dragons. Du côté de ces derniers ou d’un chevalier.

The Damsel’s Tales

Les chevaliers, ces petits bonshommes incapables de nous sauver correctement, mais toujours attirés par l’appât du gain. Et lorsque l’on recherche des richesses matérielles, quiconque sait qu’il suffit de trouver la grotte d’un dragon. Cela tombe bien, c’est le cas dès le début de The Damsel’s Tales. Où le chevalier devra mettre la main sur la couronne du roi, parmi le trésor caché en ces lieux. En faisant néanmoins attention à ses occupant(e)s : un bébé dragon et sa maman. Le petit, que la/le second(e) joueuses/eur incarnera, faisant en sorte d’aider sa mère à dénicher le voleur.

L’originalité de The Damsel’s Tales, vient de son système asymétrique. Plus précisément, il s’agira d’une partie en duel, sans affrontement direct. L’un(e) jouant le bébé dragon et l’autre le chevalier. Le premier ayant pour but d’alerter sa maman, quant à la présence de l’intrus. Cependant, les figurines sur le plateau sont celles de la mère et du chevalier. Ce dernier devant se déplacer de l’entrée, jusqu’au trésor, en toute discrétion. Tandis que la matriarche viendra de l’autre côté de sa tanière.

Les 3 entités possèdent toutefois chacune un deck de 6 cartes. Lors de chaque tour, les 2 adversaires n’en garderont que 4 du leur et s’affronteront carte contre carte. Celle au plus faible score des 2, gagne le droit de voir son action être résolue la première. En tant que chevalier, vous tenterez généralement d’avancer. Mais si certaines cases restent tapies dans l’ombre, d’autres provoquent un bruit, faisant redoubler la vigilance de la maman. Dans ce second cas, on tire la carte au-dessus du deck de celle-ci et l’on avance son pion d’autant de pas que l’élément l’indique.

The Damsel’s Tales

Le voleur, car c’en est un, aura parfois la possibilité de pousser le cube de la jauge de panique via les actions de ses cartes. Tant en avant, qu’en arrière. Celui-ci allant de 1 à 4 et signalant de combien de case(s) il peut avancer. Bien sûr, avancer de 4 cases, pour atterrir sur une place bruyante, risquant d’amener la maman dragon sur vous, n’est pas une super idée. Il s’agira d’être stratégique, afin d’également diminuer cette avancée. Il ne faut donc pas croire que plus le cube de panique est haut, plus l’on gagnera rapidement. Un piège étant si vite arrivé.

Justement, le bébé n’hésitera lui pas à vous faire tomber dedans. En sortant par exemple une carte réduisant le curseur de panique, pour que votre déplacement vous envoie en mauvaise posture. Ou encore en appelant carrément sa mère, pouvant avancer davantage. Mais vous aurez aussi l’occasion de la faire reculer. En peu de cartes, on retrouve finalement de nombreuses actions. Qui plus est, selon la position cachée ou visible du chevalier, une même carte pourra proposer des actions très différentes.

The Damsel’s Tales

Concernant le contenu, il ne s’agit que d’un prototype. Le plateau devrait connaitre une amélioration de son matériel et donc éviter un pliage laissant craindre l’usure. Le format est lui rare, mais suffit finalement amplement, de par les nombreuses cases pas riquiqui. Il est ainsi très pratique pour le transport et pour y évoluer sur le pouce. Soulignons que selon le premier objectif étendu de son financement participatif, il pourrait voir sa taille doubler. Ce qui changerait ce que l’on vient de vous confier. Au-delà de cet aspect, la version finale bénéficiera d’un coffret à l’allure de grimoire, dont l’image attire grandement. Toutefois l’on n’a pu le voir en vrai, on ne peut donc vous confirmer s’il est si magique que cela.

Le rendu est déjà superbe visuellement. On ressent la crainte dans la pénombre de cet environnement et à la fois la chaleur de certains espaces. The Damsel’s Tales profite également d’illustrations aussi superbes, que drôles, pour ses cartes. Senitra Thompson ayant insufflé un style assez amusant, notamment par les mensurations non réalistes du chevalier ou encore des postures. Mais également par des dragons, non ridicules, mais dont le trait n’a pas été forcé pour les rendre plus impressionnant. Le bébé s’avérant même tout mignon. Cependant on retrouve une vraie dualité d’identités. On sent que la maman et son rejeton sont capables de se défendre face à ce belliqueux personnage. La mère et le chevalier sont représenté(e)s par de petits pions, tandis que l’on a droit à un mini cube de panique. Une approche aussi rarement croisée, que celle du plateau. Les 2 s’amalgamant justement, de par ces formats.

The Damsel’s Tales

Conclusion

Aussi pratique que tactique, The Damsel’s Tales a la bonne idée de proposer un jeu simple à transporter et sortir, sans en galvauder l’aspect stratégique. D’autant plus relevé et original, grâce à cette mécanique asymétrique.