Test du livre jeu Escape Quest 3 – Seul dans Salem

Don’t Panic Games et Ynnis Editions perdurent dans leur collection Escape Quest. Un magazine trimestriel mixant les Escape Games et les livres dont l’on est l’héroïne/le héros. Le 3e numéro, conçu par Julien Mindel, vient de sortir, pour nous entrainer Seul dans Salem.

Seul dans Salem

Toutefois pas si seul au début. En tant que féru du mythe des sorcières, l’on a énormément lu à leur propos et les contes autour. La funeste ville de Salem, où eu lieu le fameux procès de sorcières, s’avère une destination rêvée pour nous. Ce jour arrive enfin, grâce au Salem Witch Tour. Une visite en groupe, complètement organisée. Attrape-nigaud(e)s ? Attraction pour touristes faisant dans le cliché des sorcières ? Pour l’instant rien de tout cela et encore moins quelque chose de croustillant. Non, à la place tout le monde est pris en charge par un guide nous parlant effectivement de Salem. Mais du passé de la cité en elle-même. Son économie, sa spécialité dans l’import/export… Des informations que l‘on n’est pas venu chercher. On préfèrerait plutôt pouvoir se balader seul dans Salem…

Et puis tiens, pourquoi ne pas réellement le faire ? Ni vu, ni connu, l’on s’esquive de la troupe, pour filer en direction du Salem Witch Museum. Une fois devant le guichet, personne ne semble là pour nous accueillir. La curiosité étant apparemment un trait de caractère qui définit bien notre personnage, on n’hésite pas à s’engouffrer dans les lieux puisqu’une porte est entrouverte. L’entrée vers les ténèbres ?

Seul dans Salem

En tant que livre jeu, avec une histoire importante, des rebondissements et énigmes à résoudre, on apposera un voile pudique sur nos explications. Afin de vous conserver l’intérêt de l’acquisition et du plaisir ludique évidemment. Car la découverte fait partie de son essence-même. Et pour vous en sortir seul dans Salem, vous devrez compter sur votre réflexion et potentiellement sur une aide externe. Que ce soit à plusieurs ou en s’aidant parfois d’Internet. Bien sûr cela change l’éventuelle ambiance oppressante que l’on peut s’imposer en s’y plongeant en solo. Mais être quelques-un(e)s peut-être sympathique, à l’instar d’un escape game en équipe. Tandis que via le Net, vous pourrez si besoin débloquer une situation. Entre des puzzles, de l’observation, des codes à dénicher pour ouvrir des serrures de coffres et autres portes… Et aucune contrainte de temps n’est imposée. Mais l’on trouve qu’en ajouter une, apporte de la tension.

Si vous ne connaissez pas le genre, sachez que Seul dans Salem ne se lit pas de manière classique. La page sur laquelle on sera, indiquera où l’on peut, voire doit se rendre. Qu’il s’agisse d’un retour vers son coin sécurisé ou encore d’un nouveau lieu, pour ne confier que 2 exemples. Parfois la donne sera directe à propos de la/les page(s) où l’on ira/pourra aller. Tantôt, il sera nécessaire de résoudre un casse-tête, afin de découvrir où se situe la suite. Précisons d’ailleurs que l’Escape Quest montre le numéro de page d’où vous venez, dans un coin supérieur de celle où vous atterrissez. Ce qui évite les confusions. Vous voyez que le numéro n’est pas celui de la page où vous vous trouviez ? Il y a maldonne ! Revenez sur la page et tentez à nouveau de venir à bout de l’énigme, car vous avez commis une erreur.

Seul dans Salem

Au cours de Seul dans Salem, il sera important de noter des tas d’informations. Ce que l’on pourra faire sur les pages qui correspondent à celles-ci. La place et même des lignes d’écriture étant laissées en ce sens. Et l’on a également droit à des pages consacrées vers la fin de l’ouvrage. Bien sûr si vous désirez ne pas griffonner dessus, préparez du papier. Sinon, seul un stylo, crayon ou autre outil pour écrire, sera demandé. Néanmoins, au cours de l’aventure d’autres éléments surviendront. Ces derniers qui figurent au départ sur les rabats de la jaquette et de la quatrième de couverture. Les images en question étant prédécoupées, il suffira de les détacher. Et de récupérer celle quémandée par le livre, au moment idoine.

D’autres demandes de celui-ci pourront l’impacter physiquement. Ces manipulations nous prouvent tout au long de l’expérience, que ce bouquin est un véritable plateau de jeu à multiples tiroirs. Et que tout peut changer, ne serait-ce qu’en le regardant différemment. Précisons aussi que les solutions se trouvent à la fin. Attention pas de tricherie !

Seul dans Salem

L’objet en lui-même possède une couverture semi-rigide, qui est donc la même pour les éléments détachables. Les pages intérieures possèdent elles un grain de livre plus classique, qui avec le style graphique et certains détails, donne une identité de précieux recueil d’une part, avec une touche de grimoire de l’autre. Seul dans Salem bénéficie également de superbes croquis en fin de parcours. En plus d’illustrations de qualité déjà tout au long du jeu. Qu’elles soient particulièrement attractives ou davantage utiles, lorsqu’il s’agit d’énigmes codées, d’accessoires…

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Conclusion

Envoûtant, sûrement par le biais d’un sortilège, Seul dans Salem possède cette magie des livres à mystères que l’on doit résoudre, tout en l’associant à un univers particulièrement bien narré. Ce qui offre l’impression de réellement se trouver dans ces lieux. On y prend peur et évolue avec de la tension, ce qui impacte sur notre avancée. Un atout fort.