Test de Hyper Light Drifter (PS4)

Trois ans et une version Beta après son financement réussi sur Kickstarter, Hyper Light Drifter est enfin prêt. Loin d’aller à la vitesse de la lumière,  la petite équipe de Heart Machine avait reporté son titre pendant plusieurs années consécutives. Ainsi, plus que mettre son cœur à l’ouvrage, celle-ci a préféré y mettre toutes ses tripes afin de nous offrir ce qui, à priori,  semblait être un hommage aux plus grands jeux de l’ère 8-16 Bits. Mais sous son enrobage de pixel art aux couleurs psychédéliques, Hyper Light Drifter cache bien plus qu’un simple hommage.

Hyper Light Drifter

Après une cinématique en pixel-art du plus bel effet, Hyper Light Drifter nous présente son héros anonyme, apparemment à la recherche d’un remède afin de mettre un terme à la maladie qui le submerge de jour en jour. Sachez qu’il m’a fallu effectuer un Brainstorming harassant afin de comprendre cette subtilité scénaristique (comptée dans l’intro je le rappelle).

Evangelion post-mortem

Même si Hyper Light Drifter compte une cinématique de début et une de fin, le jeu ne comporte aucun texte, la narration est globalement indirecte et l’histoire se révélera dans des décors en ruines bercées d’influences rappelant un Neon Genesis Evangelion post-apoca sous trip LSD (pour les couleurs bien sur…).

Hyper Light Drifter   Hyper Light Drifter

D’ailleurs, le background s’enrichira également par le biais de PNJ s’exprimant dans une langue étrange accompagnée de phylactères visuels. Cela a le mérite d’être très original et permet de préserver cette aura de mystère qui entoure le monde d’ Hyper Light Drifter.

Cependant, si vous n’aimez pas vous triturer les méninges ou que le scénario ou la narration est pour vous ce qui compte le plus dans l’achat d’un jeu, vous pouvez changer de trottoir, car Hyper Light Drifter conservera toujours une part de mystère, afin de faire naître les hypothèses capillotractées des forumers les plus tordus.

Hyper Light Drifter
L’un des commerçants du jeux vous racontant son histoire à travers l’un de ces fameux phylactères visuels.

En ce qui concerne le Gameplay, celui-ci est proche d’un Zelda-like (les grands théoriciens de notre ère se penche encore sur la question inutile de savoir si Zelda est un A-RPG ou pas…), mais misant presque tout sur des combats rapides et frénétiques, sans pour autant tomber dans le hack and slash.

Hyper Light Drifter   Hyper Light Drifter

En plus de manier l’épée tel un samurai des temps modernes aux animations super classes, votre bretteur orné d’une cape rouge peut utiliser diverses armes à feu dont les projectiles se rechargeront à chaque coup porté au corps-à-corps. Simple, mais d’une efficacité redoutable, cela pourra pourtant se révéler coton, surtout devant les excellents Boss trop peu nombreux, mais aussi lorsque vous vous retrouverez devant un trio d’ennemis pouvant vous faire mordre la poussière en 2 coups.

Hyper Light Drifter
Pour peu que l’on sache apprécier le pixel art, certains panoramas sont splendides.

Hyper Faster Better Stronger

Heureusement, là encore le héros possède un atout dans ses bottes, puisque sa capacité à dasher à la vitesse de la lumière va rendre les joutes incroyablement vives et survoltées. Enrobez maintenant le tout d’un travail sur les sons et bruitages extrêmement réussi, où chaque coup d’épée filera comme le vent et où chaque impact à l’arme blanche ou au shotgun dégagera une violence sonore et visuelle du plus belle effet et vous comprendrez où se trouve la quintessence du gameplay d’Hyper Light Drifter.

Hyper Light Drifter

La part d’exploration du titre reste extrêmement importante, puisque la plupart des items bien cachés permettent d’acheter des compétences ainsi que d’upgrader vos armes dans les boutiques de l’unique village du jeu, qui sert également de Hub central aux différentes zones. Hormis la dernière région, vous pouvez commencer par visiter librement n’importe quelle zone (Open World quand tu nous tiens).

Hyper Light Drifter   Hyper Light Drifter

La bande son composée par Mr Richard « Disasterpiece » Vreeland convient parfaitement au titre par sa discrétion, avec énormément de thèmes d’ambiances, dommage que celle-ci marque finalement moins l’esprit que la fabuleuse OST de FEZ.

Pour terminer, parlons du très bon travail effectué sur l’ambiance graphique apportée au jeu, pour peu que le pixel art ne vous donne pas la nausée, ses couleurs psychédéliques confèrent à Hyper Light Drifter une véritable patte artistique, notamment à travers certains panoramas révélant du génie.

Hyper Light Drifter

Cependant on a parfois du mal à discerner les différents plans d’un décor, de fait, on comprend souvent après une ou 2 chutes dans le vide que la plateforme que l’on souhaitait atteindre se trouve finalement  au second plan. Malgré tout, cela s’avère assez rare et dans la plupart des cas Hyper Light Drifter reste très lisible, visuellement le titre de Heart Machine possède une véritable identité graphique.

Conclusion

L’attente fût longue mais elle en vaut finalement la peine car Hyper Light Drifter est une véritable perle indé. Doté d’un univers aussi mystérieux que son héros, de combats viscéraux se déroulant à la vitesse de la lumière, ainsi que d’une patte visuelle et d’un gamedesign rappelant les meilleurs jeux 16 bits,  Hyper Light Drifter est une œuvre envoûtante qui n’a que comme rare défaut de se finir trop rapidement en ligne droite, comme tous les grands jeux en somme. Heureusement, afin d’amener la durée de vie à une bonne quinzaine d’heures, les complétistes chevronnés pourront toujours repartir glisser en hyper lumière pour récupérer tous les cristaux et découvrir toute les stèles.

Les plus :

  • Une 2D réussie
  • Les animations super classes du héros
  • Sons et bruitages qui claquent
  • Des combats intenses
  • L’exploration extrêmement réussie

Les moins :

  • 7-8 heures en ligne droite
  • On aurait aimé en profiter sur Vita (R.I.P <3)

Note : 4/5