En marge de son pendant Aliens, 404 Éditions dans sa gamme 404 On Board, nous propose Killing Cards – Mafia : un seul survivra, toujours de Vik. Nous entraînant dans un tout autre univers.
Le parrain est mort, vive le parrain ! Les 3 à 6 prétendant(e)s que vous serez s’affronteront pour gagner cette place laissée vacante. Attention, il s’agit d’un jeu dangereux, car seul un personnage ira jusqu’au bout. Les autres seront au fil du temps assassinés, le dernier en course prenant la tête de la mafia. Après avoir sélectionné sa/son mafieuse/eux, chaque joueuse/eur débute avec 7 cartes données aléatoirement. Pouvant comporter des protagonistes et autres éléments, délivrant des actions pour interagir lors de son tour. Durant lequel on peut activer autant de nos cartes que souhaitées, voire aucune. Mais quoi qu’il en soit, pour signifier le terme de sa séquence, on piochera la carte du dessus du paquet face cachée. Sauf si on a justement utilisé une capacité spécifique, pour ne pas avoir à le faire.
Car il se peut que l’on tire le Vigilante, voulant faire sa loi en éliminant tout le monde. Ce qui se passe si on tombe dessus. De même s’il s’agit d’un Hitman. Pour se protéger dans cette situation, on comptera uniquement sur un garde du corps. Sachant que tout le monde en possède un au départ, dans sa main donc de 8 cartes. Si une telle confrontation survient, le garde du corps sera éliminé pour de bon. Toutefois, il reste possible d’en récupérer un disposé dans la pioche au départ. Voire d’en récupérer chez les adversaires, en usant de cartes laissant prendre dans une main adverse face cachée. Surtout que le Vigilante retourne automatiquement dans la pioche, qu’il élimine un garde du corps ou directement la/le participant(e). Sa menace est ainsi constamment présente, tout en voyant les protections s’amoindrir.
Les 4 Hitmen en sont autant de supplémentaires. Ces tueurs à gages que l’on recrute en jouant simultanément 2 cartes Jeton d’une même couleur. Activant celui concerné, que l’on place discrètement dans la pile. Par cette méthode, on peut établir une stratégie, par exemple en le mettant au sommet. Ce qui peut s’avérer efficace, notamment quand vous savez ce que détient comme carte(s) la personne suivante. Hormis ce cas de figure, le piège peut se retourner contre vous ou être déplacé, grâce à certaines cartes. Celles d’Indic, permettent de regarder les 3 cartes du dessus de la pioche certes, ce qui aide particulièrement. En en jouant 2, on peut carrément déterminer l’ordre que l’on désire avant de les remettre au-dessus. Par conséquent, si une menace attendait, on peut la repousser. Et potentiellement placer en haut un atout intéressant que l’on récoltera pour conclure notre phase.
Sauf que la/le concurrent(e) d’après dégainera peut-être une carte chantage de sens. Lui évitant de tirer dans le paquet et vous renvoyant directement le tour de jeu. Dans l’éventualité où l’on avait en effet ajouté un assassin au-dessus, on aura toujours l’opportunité, si on en détient un, de jouer une carte ripou. Elle délivre l’occasion de regarder secrètement l’élément à venir de la pioche. Puis de le placer où l’on en a envie au sein de celle-ci. Peut-être toujours en haut, si jamais dans cette même séquence vous pouvez vous défiler. Et puis on ne sait jamais. Vous pourrez l’envoyer ailleurs et piocher nonchalamment la nouvelle carte dévolue. Mais le Vigilante ou un Hitman peut très bien s’y trouver…
D’ailleurs à propos des Hitmen, quand l’un attaque, il retourne ensuite sur le côté. Et devient à nouveau activable par qui le veut, comme précédemment expliqué.
On ne vous révèlera pas tous les genres de cartes, car la surprise, l’apprentissage des techniques, des rebondissements possibles, des tactiques de grande ampleur pouvant se contrer… L’ensemble magnifié par la tension des assassins. Alors que les gardes du corps s’épuisent, que l’on joue plus de cartes que l’on en pioche et donc que nos défenses se réduisent comme peau de chagrin… Justement à ce sujet, si l’on n’a plus une carte, on ne perd pas. On en piochera normalement une lors de son tour. Il suffira de croiser les doigts pour qu’il ne s’agisse pas d’un guet-apens.
Que cela soit dans les habiletés confiées par des cartes avec des PNJ dessus ou encore les vilains à éviter, Lucie Dessertine nous propose un univers mafieux très marquant. Avec des codes retrouvés, sans non plus chercher dans le trop sérieux. De même pour les personnages à incarner, avec des femmes (deviendraient-elles les marraines ?) et des hommes aux styles typiques et variés du milieu. Insufflant de l’humour par leurs détails poussés jusqu’au paroxysme.
Conclusion
Efficace comme un roman ou un film sur la mafia, avec ses retournements de situation possiblement incessants, les malfrats se cachant potentiellement derrière chaque porte… Killing Cards – Mafia : un seul survivra passionne et voit les parties s’enchaîner, comme les victimes du parrain.