Test du jeu de société La chasse aux chaussettes

Il faut bien avouer qu’à leur nom, certains jeux accrochent immédiatement. Ce fut le cas de La chasse aux chaussettes (Lifestyle Boardgames/Blackrock Games), de Liesbeth Bos et Anja Dreier-Brückner, que l’on retint dès son annonce. Espérons maintenant qu’il n’oublie pas en route d’être un bon jeu, à l’instar de la machine à laver qui constamment omet de nous rendre une des chaussettes de chaque paire.

La chasse aux chaussettes

Quand les elfes ne sont pas là, les Chaussettovores dansent ! Les 2 à 4 elfes que nous serons, feront en sorte de récolter au plus vite 3 paires de chaussettes identiques, pour l’emporter. Un périple pas de tout repos, puisque l’incarnera également les Chaussetovores. Des monstres gourmands du vêtement que vous devinez. Et qui tenteront d’empêcher votre/vos adversaire(s) d’atteindre l’objectif final avant vous. Et vice-versa. Précisément lors de chaque tour, on jouera d’abord avec les monstres, puis son pion elfe.

Le dé Couleur à jeter déterminera le monstre à déplacer. Voire on le choisira soi-même si l’on obtient une face avec les 4 coloris. Attention en bougeant le personnage, chacun détenant un dé sous lui, qu’il faudra naturellement faire rouler, en déplaçant la figurine sur le plateau. Celle-ci doit bouger d’une à 3 cases, jamais en diagonale. Ni passer outre ou s’arrêter sur des emplacements déjà occupés. Il faudra ainsi éventuellement effectuer un détour. Tandis que si tout est indisponible autour de lui, il ne pourra rien faire. En revanche, les Antres des monstres lui sont ouverts.

Une fois le Chaussettovore à destination, on regarde ce qu’indique le dé en-dessous. Œil fermé égal fin du tour. Si ouvert, on procèdera à une des 3 actions au choix. Tout d’abord, simplement par un tour supplémentaire avec cette créature, de la même façon qu’on vient de l’expliquer. De quoi s’approcher éventuellement d’un lieu intéressant. Mais si cela est déjà le cas, on n’hésitera pas à agir autrement. Soit en regardant discrètement la face cachée d’une tuile libre, orthogonalement adjacente au dé. Soit, 3e option, piquer une chaussette seule, donc pas celles déjà en paire, à un(e) concurrent(e), au pion adjacent au monstre. L’objet qui file droit dans le fameux antre de la créature en question.

La chasse aux chaussettes

Après cette phase, on incarne notre elfe. Son pion se déplace comme on le désire au niveau directionnel, jusqu’à 3 cases. On peut même le laisser où il se trouve. Si durant son parcours il ne s’arrêtera, ni ne franchira un endroit déjà pris, il aura lui l’opportunité de passer au travers, s’il s’agit du début de son déplacement. Tandis que les antres des monstres sont bien sûr interdits. En revanche, si l’on se trouve orthogonalement adjacent à l’un, on pourra récupérer une chaussette à l’intérieur.

L’autre action, une seule à sélectionner, requiert de révéler publiquement la tuile sur laquelle on s’arrête. Dans le cas où sa couleur est différente de notre pion, on la dissimule à nouveau. Il s’agira de faire preuve de mémoire, si jamais autrui compte s’y rendre. Car quand les coloris sont les mêmes, le jeton correspondant, parmi les 4 que chaque participant(e) possède, sera disposé face cachée pour signifier son emploi. Et l’on tirera 2 chaussettes dans le sac.

Mais si il a déjà été usé, on ne gagne rien. Ainsi, quand l’ensemble des jetons sera inutilisable, les Antres deviendront les  seul moyen de dénicher des chaussettes. La stratégie y gagne, tant l’on cherche parfois à repousser ses propres pioches dans le sac. Pour qu’il nous en reste longtemps. Et plutôt profiter de ce qui se trouve déjà autour de nous. Au fur et à mesure des parties, des règles se débloquent via des autocollants. Ce qui offre des mécaniques qui changent les approches. Méthode maligne, afin de continuellement relancer l’appétence pour La chasse aux chaussettes.

La chasse aux chaussettes

Son matériel attire encore plus que son titre. Une aire en 3D, on apprécie de base. Mais en plus, tout l’univers s’avère accrocheur comme des chaussettes en pilou-pilou, grâce aux illustrations d’Irina Pechenkina. Et que dire des Chaussomonstres ? Au charisme qui donne envie de s’amuser avec, même en dehors des sessions de jeu.

Conclusion

Drôle, tactique, évolutif et d’une imposante attirance par son contenu physique, La chasse aux chaussettes amuse autant par sa quête, que par les mauvais coups à effectuer.